Des incendies ravagent plusieurs centaines d'ha dans le sud, l'ouest et le centre de la France
Marseille
(AFP)
Des
incendies continuaient jeudi soir de dévaster des centaines d'hectares dans
plusieurs départements français, touchés par la sécheresse après un été
caniculaire.
En
fin de journée, aux portes de Marseille, où des rafales de vent très fortes
soufflaient, deux incendies ont provoqué des embouteillages monstres. Le feu le
plus important est parti de l'autoroute, au nord de l'agglomération, Ã
Septèmes-les-Vallons. Dans un communiqué, les sapeurs-pompiers qualifiaient ce
feu de "complexe".
Cet
incendie, situé dans une zone très urbanisée, a un temps menacé une maison de
retraite, rapidement sécurisée, puis une centaine d'habitations. Vers 20H00, il
a été circonscrit, et n'a parcouru qu’une quinzaine d’hectares malgré des
conditions d’intervention très difficiles pour les pompiers, qui recommandaient
encore, jeudi soir, d'éviter le secteur.
En
Charente-Maritime, l'incendie qui a consumé 205 hectares de forêt de pins
depuis mercredi est désormais maîtrisé, selon la préfecture, qui n'exclut pas
une piste criminelle. Jusqu'à 450 sapeurs-pompiers ont été engagés, ainsi que
plus de 100 véhicules et un avion ayant largué du produit retardant. Une
centaine de pompiers resteront sur place dans la nuit pour procéder Ã
l'extinction totale.
Le
service de déminage de La Rochelle a effectué des recherches sur place après
que trois détonations ont été entendues depuis mercredi. "Deux munitions
datant a priori de la Seconde Guerre mondiale ont été trouvées et (...)
détruites sur place", a expliqué la préfecture.
- "En septembre, c'est pas normal" -
A
Banyuls (Pyrénées-Orientales), l'incendie qui a détruit depuis jeudi matin une
trentaine d'hectares de garrigues et de pinèdes, est lui aussi considéré comme
"maîtrisé", ont annoncé les pompiers dans l'après-midi. Il a
nécessité l'évacuation de leur domicile d'une centaine de personnes, à titre
préventif.
Quelque
120 sapeurs-pompiers et quatre Canadairs ont été mobilisés pour lutter contre
ce feu "sur un relief compliqué, attisé par une tramontane dont des
rafales pouvaient atteindre 75 km/h", selon la préfecture.
Dans
l'Indre, département touché par une sécheresse particulièrement sévère, quelque
150 ha de forêt sont partis en fumée dans la Brenne, dans un incendie qui s'est
déclenché mercredi après-midi, selon les pompiers. "Il faudra encore
plusieurs jours pour l'éteindre complètement", ont-ils indiqué à l'AFP.
Dans
le Gard, à Val d'Aigoual, dans les Cévennes, un feu a brûlé 15 hectares de
végétation. En soirée, le feu a baissé en intensité mais "un important
dispositif va être maintenu toute cette nuit", ont indiqué les pompiers.
En
Ardèche, les flammes, attisées par un vent fort, ont brûlé dans l'après-midi
une quarantaine d'hectares sur la commune de Vagnas, où environ 200 pompiers et
des moyens aériens -- quatre Trackers et quatre Canadair -- étaient mobilisés.
"Le
feu est contenu. Il a bien baissé et ne devrait pas évoluer", ont précisé
peu après 18H00 à l'AFP les pompiers du département.
Un
camping à proximité du village, qui accueillait trois familles, a été évacué
par précaution, ont-ils ajouté.
Dans
un tweet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a salué "plus de
1200 pompiers et 17 aéronefs" engagés pour combattre les incendies.
"Je veux leur dire, Ã nouveau, la reconnaissance de la Nation. Le risque
d’incendie est élevé: j’en appelle au civisme de chacun", a ajouté le ministre.
Ces
incendies "en septembre, c'est pas normal", a réagi jeudi le colonel
Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de
France (FNSPF). "Avec le réchauffement climatique, il va falloir changer
de politique dans certains départements", habituellement épargnés par les
incendies, a-t-il mis en garde.
A.G.M
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