Réchauffement climatique : le constat alarmant des pêcheurs à Marseille
Victimes
directes du réchauffement, les océans et les zones gelées dépérissent à grande
vitesse. Tel est le principal enseignement du rapport du GIEC publié hier. Deux
jours après le sommet sur le climat de New York, ce rapport atteste que le
niveau des mers pourrait augmenter de 1m10 d’ici la fin du siècle. 15 % des
espèces aquatiques sont menacées. Oui, le climat se réchauffe et pas besoin
d’aller plus loin que dans les eaux de Marseille pour le constater.
Au
large de Marseille, on observe des poissons qui n’ont rien à faire là. Dans les
bassins d’aquaculture de Gérard Carodano, on peut y trouver des mérous, du
corail. Et dans le même temps la preuve que le climat est en train de se
réchauffer avec cette espèce qu’on trouve normalement beaucoup plus au Sud.
"Maintenant,
on voit une nouvelle espèce proche du bar qui est habituellement présente au
Maroc, en Tunisie..." G. Carodano, pêcheur-éleveur à la Ciotat
À
la Ciotat, où ce pêcheur qui fournit les plus grands aquariums d’Europe est
installé, les barracudas des mers chaudes pullulent déjà depuis un bon moment.
En revanche, d’autres espèces se "sont considérablement raréfiées, même
aux endroits où on ne pêche pas."
De
fait, la hausse des températures se ressent sur la Côte d'Azur ; un constat
transcrit dans les paroles de ce même Gérard Carodano, éleveur ciotadien :
"je constate que jusqu'à Noël on est au dessus de 15 degrés alors
qu'avant, au mois de novembre, on était à 13."
Les conséquences visibles de la hausse du niveau de la mer
Dans
le parc national des calanques, l’impact du réchauffement climatique est déjà
bien visible, déplore son président Didier Reault.
"La
grande nacre est attaquée par une bactérie qui profilère avec l'augmentation de
la température de l'eau. Le récif coralien en pâtit, à l'image des gorgones qui
s'acidifent et meurent." D. Reault, président du Parc national des
calanques.
A.G.M
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire