La planète est en feu mais le monde reste inerte
Le monde est en feu. Les catastrophes naturelles ne
font que se multiplier et atteignent gravement le peu d'étendue de couvert
végétal et faunique qui nous reste. Le temps n'est plus au discours.
2019, une année paradoxale
En effet, 2019 est en train de prouver le paradoxe
interne du monde dû aux crises diplomatiques existant entre des grandes
puissances autour de cette question de l'environnement. La situation climatique
mondiale qui devrait aller de mieux en mieux s'aggrave au contraire avec de
fortes canicules, des incendies atteignant des millions d'hectares de forêt de
part et d'autre le monde.
Le mois d'août a été celui qui a enregistré, à lui
seul, le plus de catastrophes naturelles avec les incendies l'île de Grande Canarie
en Espagne, de l'île d'Elafonissos en Grèce et des Alpes-de-Haute-Province en
France ainsi que de celui survenu en Sibérie (Russie). À tous ceux-ci est venu
s'ajouter celui de la forêt amazonienne. Une situation qui ne peut que créer en
nous plus de peur face au sort de la Terre, mais aussi doit appeler à notre
conscience citoyenne.
Ces situations malencontreuses viennent montrer
l'insuffisance des politiques environnementales que mènent nos autorités pour
diminuer le réchauffement planétaire. Pire, elles donnent à douter de la bonne
volonté des gouvernements du monde à atténuer le réchauffement de la Terre.
Nous sommes amenés à nous demander finalement, face
à l'augmentation des catastrophes naturelles, si la nature elle-même n'est pas
mécontente contre les hommes et voudrait ou est en train de se venger d'eux du
fait qu'ils ne prennent pas, à la mesure du danger, des mesures qui sied contre
le réchauffement climatique.
La lutte contre le réchauffement climatique, un business
Certains citoyens ainsi que certaines autorités ont
converti la lutte contre le réchauffement en business. Pour parler du cas
spécifique du Mali, il convient de comprendre que pour voir se développer de
véritables actions en faveur du climat, il faut attendre que des opportunités
juteuses se présentent.
C'est pourquoi j'expliquais récemment dans un quotidien
malien, Le Pays, que c'est seulement pendant la semaine de l'environnement, la
campagne nationale de reboisement ou encore par pur populisme que les citoyens
se montrent engagés pour la cause de l'environnement. Or, la lutte contre le
réchauffement climatique ne doit pas être un engagement occasionnel. De même
que nous polluons chaque jour l'environnement, de même nous devrons nous
engager à sa protection tous les jours tout en diminuant nos activités nocives
à sa survie. Greta Guttenberg n'a pas attendu des opportunités ou des journées
en faveur du climat pour initier son action.
Mais, tout porte à croire que cela n'est pas compris
par bon nombre de citoyens du monde ainsi que des autorités qui ne voient dans
cette lutte qu'une opportunité pour développer de « pseudo initiatives »
susceptibles de leur rapporter quelques sommes d'argent pour assurer leur
quotidien. C'est pourquoi nous voyons fleurir des associations en faveur de la
protection de l'environnement depuis que la « Brigade Verte », un projet de la
présidence malienne pour la protection de l'environnement, a reçu
l'accompagnement du ministère de l'assainissement, de l'Environnement et du
Développement durable.
Ces associations sortent de terre comme des
champignons sans que nous sachions réellement ce qui change en matière de
protection de notre environnement. Ce qui est plus marrant, c'est que ces
associations ne naissent que lors de la semaine de l'environnement ou de la
campagne nationale de reboisement célébrée chaque année au mois de juillet.
Durant cette période, une concurrence folle
s'installe sur les réseaux sociaux, chacun veut se prendre en photo et faire
croire sur ces réseaux sociaux qu'il s'intéresse à la vie de la flore. Mais
plus tard, nous ne voyons personne prendre soin de ces arbres plantés une fois
l'hivernage terminé. Les associations créées n'ont plus de vie après ces
périodes.
C'est dans ce cadre que Housséini Amion Guindo,
ministre de l'assainissement, de l'environnement et du développement durable du
Mali a fait comprendre lors du lancement de la campagne nationale de
reboisement en juillet 2019 que l'essentiel n'est pas de planter des arbres,
mais le plus difficile est de les entretenir.
Des rencontres internationales à apprécier
Cette « hypocrisie » pour l'environnement est
pareille pour les autorités en charge de la question. En effet, chaque année,
des rencontres sont initiées partout dans le monde autour de la problématique
climatique, mais tout porte à croire qu'elles ne servent à rien. Les mesures
adoptées peinent à être appliquées. C'est ce qui entraîne les conséquences
auxquelles nous assistons aujourd'hui. L'incendie de la forêt américaine,
l'Amazonie, depuis quelques semaines, semble bien passer, tout comme les
précédents incendies, un message clé au monde entier : repenser les solutions
adoptées jusqu'ici et revoir notre interaction avec les mesures adoptées.
Ce
message qui est tombé quelques semaines avant le sommet du G7 doit être mieux
évalué pour stopper le destin igné de notre Maison commune.
Tout le problème avec le climat aujourd'hui est
l'horreur qu'ont nos autorités pour les lois. Or, nous avons bon avoir les plus
bonnes lois du monde, si elles ne sont pas appliquées, elles sont inutiles.
C'est ce qui arrivent avec les lois visant à atténuer le réchauffement
climatique. De bonnes mesures sont prises sans qu'elles soient appliquées ou
encore une fois leur adoption, des récalcitrants se soustraient de ces mesures
pour créer un grand vide susceptible de créer des dégâts collatéraux.
Devant tous ces paramètres, disons simplement que si
la nature se déchainait, elle a tout à fait raison de l'être. Cela précipitera
sûrement les prises de conscience pour que se développe enfin une véritable
citoyenneté environnementale de part et d'autre le monde. Outre, ce déchaînement
de la nature pourra inciter à plus d'actions en faveur du climat à travers
l'application des mesures collectives prises lors des sommets à hauteur de
banquets par des gouvernants du monde. Sans un accord unanime autour des
mesures d'atténuation prises, nul besoin d'espérer sur le sort de la planète.
L'apocalypse se réalisera plus vite que prévue. Le drame, c'est que les grands
pollueurs ne constituaient pas les grandes victimes. Pour la protection de
l'environnement, aucun sacrifice n'est de trop. La nature exige qu'il faut
joindre l'acte à la parole pour sortir du précipice dans lequel nous tombons. À
nous de voir !
A.G.M
Source : .notre-planete.info
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