L’eau, un enjeu de transparence
Un rapport de la Banque
mondiale montre que la qualité des eaux est en danger, au nord comme au sud de
la planète.
Une carte illustrant le
rapport de la Banque mondiale sur la qualité de l’eau, publié mardi, produit un
véritable choc : la plus grande part de l’Union européenne et presque tout le
territoire français apparaissent en zone rouge. C’est-à-dire qu’on y est exposé
à des risques sanitaires en raison de la présence de substances nocives dans
les ressources en eau. Il ne s’agit pas de paniquer. Les pays du Nord ont les
moyens financiers nécessaires pour épurer. Mais cela montre qu’au chapitre de
la qualité de l’eau, toute la planète est en danger, les pays riches comme les
pays pauvres.
La Banque mondiale n’est pas
une institution qui prône le retour à la bougie. Ses raisonnements sont
économiques. Or, en analysant la qualité de l’eau, elle constate que « les
fortes incitations à utiliser les fertilisants causent autant de dégâts à la
santé, sinon plus, que les bénéfices apportés à l’agriculture ». L’institution
internationale va jusqu’à formuler ce constat : « Quand la qualité
de l’eau est vraiment mauvaise, la croissance du PIB dans les régions situées
en aval décline en moyenne de 30 %. »
On se trouve donc en
présence d’un modèle de développement qui produit sa propre destruction. Y
remédier suppose une forte prise de conscience de toutes les parties prenantes,
et notamment des populations. La difficulté est que la crise de l’eau, pour une
grande part, est invisible. L’imaginait-on ? Plus de 90 % des eaux
conditionnées en bouteille contiennent des particules microplastiques dont on
ne connaît pas, pour l’instant, la toxicité. En mettant ces réalités en
lumière, le rapport de la Banque mondiale nous rappelle qu’il est grand temps
de repenser les critères de nos décisions économiques.
A.G.M
Source : la-croix.com
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