DES
APPLICATIONS POUR UNE AMÉLIORATION DES ACTIVITÉS AGRICOLES
L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a procédé mardi à Dakar au lancement de son projet "Services agricoles et inclusion digitale en Afrique (SAIDA)-Sénégal" portant notamment sur le développement et la distribution de quatre applications mobiles pour une amélioration des activités agricoles et la réduction de la pauvreté et la vulnérabilité aux changements climatiques.
"(...)
La FAO met gracieusement à la disposition du gouvernement du Sénégal par le
biais de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) son projet
SAIDA au profit des petits exploitants agricoles et éleveurs", a déclaré
docteur Gouantoueu Robert Guei, Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO
pour l’Afrique de l’Ouest.
S’exprimant
à l’ouverture d’un atelier de deux jours, docteur Guei note que
"développer des outils de technologies de l’information et de la
communication permettra de faciliter les échanges avec les producteurs
agricoles et d’accélérer le transfert des connaissances générées par la
recherche".
Le
projet SAIDA-Sénégal porte notamment sur "AgriMarketplace", une
solution informatique qui prévoit de connecter les producteurs, les commerçants
et les consommateurs, notamment sur les prix disponibles sur le marché.
Outre
l’application nommée "météorologie et calendrier Cultural", le
SAIDA-Sénégal entrevoie également des solutions digitales sur le
"e-nutrition" et "Soignez et nourrissez votre bétail",
a-t-on appris du Coordonnateur du Bureau sous-région de la FAO pour l’Afrique
de l’Ouest et Représentant de cette entité onusienne au Sénégal.
Selon
docteur Guei, le projet SAIDA de la FAO dont les phases pilotes ont été lancées
en 2016 au Sénégal et au Rwanda "vise le développement et la distribution
de quatre applications mobiles aux petits exploitants agricoles, mettant à leur
portée des informations de qualité en temps réel pour améliorer l’efficacité
dans leurs activités".
Ainsi,
dans un élan de renforcement de sa collaboration avec les institutions du
Sénégal, la FAO apporte, selon son représentant, une contribution de 70
millions de francs CFA à l’ANCAR "pour le déploiement des dits
applications dans la zone des Niayes et le bassin arachidier".
"La
FAO compte également réhabiliter et moderniser le centre informatique de
l’ANCAR à hauteur de 80 millions de francs CFA", a-t-il ajouté. Il s’agit,
a-t-il relevé, "de mettre l’accent sur le développement des applications
technologiques pour accélérer la vulgarisation des connaissances scientifiques,
des innovations technologiques, des bonnes pratiques en agriculture, élevage,
aquaculture, foresteries et gestion des ressources au Sénégal".
"L’expérience
du Sénégal qui sera appréciée lors de cet atelier servira à coup sûr de modèle
qui pourra être partagé en vue de faciliter le déploiement des applications
SAIDA en Afrique de l’Ouest et au Sahel, mais également pour trouver des
financements au niveau des bailleurs", a conclu docteur Guei.
La
directrice de l’ANCAR a souligné la contribution que le projet SAIDA pourrait
apporter à la modernisation et à l’intensification de l’Agriculture au Sénégal.
Il devrait aider à ’’réduire le gap de connaissances entre la recherche et le
développement agricole mais aussi améliorer le processus de collecte des
données sur le terrain grâce aux outils technologiques modernes", a estimé
Mariama Dramé.
Dans
sa démonstration pratique des applications mobiles, l’expert de la FAO Henry
Burgsteden a insisté sur le défi de la "connectivité à l’internet"
que les pays du Sud doivent relever pour atteindre le maximum d’agriculteurs
possible mais aussi la nécessité de faire en sorte que "les utilisateurs
comprennent les contenus disponibles dans la plateforme".
Henry
Burgsteden qui intervenait par téléconférence a toutefois indiqué que les
applications seront disponibles en wolof et en pulaar à côté du français et de
l’anglais, en plus d’une fonctionnalité devant permettre de convertir un texte
en fichier audio.
A.G.M
Source : APS
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