Le réchauffement climatique pourrait limiter les cas de paludisme en Afrique de l'Ouest - Africa Green Magazine

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Le réchauffement climatique pourrait limiter les cas de paludisme en Afrique de l'Ouest

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Des chercheurs ont étudié l'impact du réchauffement climatique sur la propagation du paludisme en Afrique de l'Ouest. Publié dans le journal scientifique Environmental Monitoring and Assessment en juin 2019, le rapport montre que l'augmentation des températures pourrait à terme limiter le développement des larves de moustique et donc la transmission de la maladie.

Des scientifiques ont étudié les liens entre les températures, les pluies et la présence du paludisme en Afrique de l'Ouest. Leurs conclusions ont été publiées en juin 2019 dans le journal scientifique Environmental Monitoring and Assessment. Selon eux, l'augmentation des températures pourrait avoir un impact sur la population des moustiques et limiter la propagation de la maladie dans la région.

Une des régions les plus touchées au monde


Le continent africain est celui qui connaît le plus grand nombre de cas de paludisme au monde. En 2017, sur 219 millions de cas, 200 millions étaient recensés en Afrique. Selon l'OMS, cela correspond à "92% des cas et 93% des décès dus à cette maladie".
Les Anopheles, une espèce de moustiques très présente dans la région, en sont la cause principale. Ils constituent en effet un vecteur très important des parasites responsables du paludisme et sont donc à l'origine de sa propagation en Afrique de l'Ouest. Or, cette espèce pourrait ne pas bien vivre l'augmentation des températures provoquée par le changement climatique.

Les larves de moustiques vulnérables à la chaleur


L'étude a été réalisée sur la base du projet Paluclim, qui analyse l'impact du changement climatique sur la maladie dans la région de Nouna au Burkina Faso. Selon les chercheurs, le paludisme y serait responsable de 61% des hospitalisations et 30% des décès. En combinant des recherches environnementales, météorologiques et entomologiques, les chercheurs ont tenté de prédire les conséquences des hausses de températures et des pluies sur les maladies infectieuses, dont le paludisme.

Deux conclusions principales sont ressorties de cette étude : les pluies sont un facteur important de régulation de la population de moustiques vecteurs du paludisme, et les hautes températures limiteraient la propagation de la maladie dans la région. En effet, la survie des larves au Burkina Faso serait compromise par l'augmentation des températures, le développement de ces dernières se faisant plus difficilement dans des eaux trop chaudes. Par conséquent, cela entrainerait un ralentissement de la propagation de la maladie.

L'Europe dans la situation inverse


Alors que 90 000 cas de paludisme étaient présents en Europe il y a 20 ans, l'OMS se félicite de ne plus en compter aucun sur le continent. Mais la surveillance reste maintenue malgré tout. « L'expérience montre que le paludisme peut se propager rapidement, et si les pays d'Europe ne sont pas vigilants et prêts à réagir, un seul cas importé peut entraîner la résurgence du paludisme » insiste le docteur Nedret Emiroglu, dirigeant de la division des maladies transmissibles et de la sécurité sanitaire au Bureau régional de l'OMS pour l'Europe.

De plus, les températures en hausse observées dans les régions sud-européennes sont propices au développement du parasite à l'origine du paludisme. Le réchauffement climatique pourrait donc avoir l'effet inverse en Europe et réimplanter la maladie sur le continent.


Par Juliette de Guyenro
Source: Geo.fr

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