En Ouganda, un simple savon aide les habitants à prévenir le paludisme
Presque
toute sa vie Ivonne Nampewo a dû combattre le
paludisme, qui a affecté sa santé et ses finances, et menacé ses sept
enfants, régulièrement atteints par la fièvre.
"Le
peu d'argent qu'on aurait utilisé pour acheter d'autres produits de base, on le
dépensait pour un traitement antipaludéen. Les enfants tombent malades l'un
après l'autre à cause de ces piqures de moustiques", explique à l'AFP
dans sa cabane délabrée cette Ougandaise âgée de 80 ans, dans la ville de
Mpigi, 35 km à l'ouest de la capitale Kampala.
Mais
sa vie et celle de sa famille ont été transformées par un savon imprégné de
répulsif, dans un pays où le paludisme
est la principale cause de mortalité chez des enfants de moins de cinq
ans. Se laver avec ce savon protège contre les moustiques, réduisant de manière
drastique le nombre de visites à l'hôpital que Nampewo peinait à s'offrir.
"Nous ne tombons plus malades facilement", se félicite-t-elle.
La
journée mondiale contre le paludisme avait lieu jeudi. La maladie - causée par
un parasite Plasmodium transmis par les moustiques - a tué
435.000 personnes dans le monde en 2017, pour la plupart sur le continent
africain. Sur la même année, quelque 219 millions de cas ont été signalés.
C'est 20 millions de cas de mois qu'en 2010 mais depuis quelques années, les
nombres peinent à chuter.
Le
savon bon marché utilisé par Ivonne Nampewo est produit localement en Ouganda
par une jeune entrepreneuse de 22 ans, Joan Nalubega, qui a elle-même plusieurs
fois subi les effets du paludisme. Vendu par sa compagnie Uganics Limited, il est
imprégné de différentes variétés de citronnelle, un répulsif naturel. "Vous
utilisez notre savon comme n'importe quel savon", précise-t-elle.
Joan
vend ce savon plus cher aux touristes et hôtels afin de le proposer à un prix
abordable aux Ougandais les plus pauvres, qui ne peuvent se permettre de
remplacer leurs moustiquaires usées et d'acheter d'autres répulsifs plus
coûteux.
Source: AFP
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