Nourrir
la population sénégalaise en constante croissance – augmentant au taux annuel
de près de 3 pour cent - est un grand défi. L’investissement dans l’agriculture
au cours des dernières décennies a énormément varié selon les régions mais
partout les pluies saisonnières imprévisibles, la sécheresse, les pratiques
agricoles inadaptées et une foule d’autres problèmes, du crédit au régime
foncier, entravent le développement d’une agriculture plus durable et plus
équitable.
En
conséquence, le Sénégal dépend des importations de produits alimentaires pour
compenser les pénuries. La demande de riz, par exemple, dépasse d’environ
moitié la production nationale. Bien que les prix alimentaires mondiaux aient
baissé depuis les sommets de 2008-2009, ils sont encore volatiles, ce qui peut
rendre la nourriture inabordable pour de nombreux ménages, en particulier ceux
confrontés à des niveaux élevés d’endettement ou de chômage.
Programme
GIPD au Sénégal
La
FAO mène des activités GIPD au Sénégal depuis 2001, soutenant l’objectif du
gouvernement d’améliorer la productivité et la compétitivité agricoles – une
priorité des stratégies et programmes nationaux pour promouvoir le
développement rural et lutter contre la pauvreté.
À
cette fin, le programme GIPD au Sénégal renforce le développement des capacités
à travers son réseau de champs écoles des producteurs, à l’aide d’activités
pour encourager la production et l’utilisation de semences certifiées et
permettre aux agriculteurs de diversifier leurs systèmes d’agriculture et
d’élevage afin d’accroître la productivité et les résultats.
Le
programme cherche également à faire mieux comprendre aux agriculteurs les
risques des pesticides chimiques et les encourage à utiliser davantage de
bio-pesticides à faible risque et des méthodes de fertilisation équilibrée. Il
s’efforce d’améliorer les capacités et les ressources financières des
organisations de producteurs et de renforcer le rôle des femmes dans
l’agriculture – encourageant leur implication dans les prises de décisions
clés. Sur les 28 661 agriculteurs formés depuis le début du programme au
Sénégal, plus de 45 pour cent sont des femmes.
En
outre, le programme GIPD au Sénégal collabore avec 24 clubs d’écoute Dimitra
dans le but d’améliorer l’échange d’informations et de connaissances au sein et
parmi les communautés rurales. Se concentrant sur les hommes, les femmes et les
jeunes, l’initiative permet de contribuer à l’autonomisation socio-économique
et politique et de renforcer la sécurité alimentaire. Les clubs d’écoute, qui
complètent les champs écoles des producteurs, travaillent en étroite relation
avec les radios locales pour diffuser des programmes sur des thèmes comme la
nutrition, les bonnes pratiques agricoles, l’accès à la terre, la violence à
caractère sexiste et la santé.
Par Axel Kenji
Source: FAO
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