En
Afrique, le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs
(GIPD) met en œuvre des projets aux niveaux national et régional à travers des
partenariats avec une variété d’acteurs, dont des organisations de producteurs,
des ONG et des agences gouvernementales. Le programme GIPD travaille avec des
communautés de petits exploitants agricoles pour améliorer la productivité et
les moyens de subsistance par le biais de pratiques écologiquement durables.
Bénin
Environ
80 pour cent des 10,3 millions de Béninois gagnent leur vie grâce à
l’agriculture. La plupart sont des agriculteurs de subsistance qui cultivent de
petites parcelles familiales. Mais le manque d’infrastructure et les
inondations, qui peuvent anéantir les récoltes et les stocks de semences, ne
sont que quelques-uns des défis auxquels sont confrontés les producteurs.
La
production nationale de riz ne suffit pas à la demande, ce qui oblige le Bénin
à dépendre des importations pour combler la différence. Les agriculteurs,
cependant, n’utilisent qu’une fraction des terres disponibles qui pourraient
être adaptées pour la culture du riz. Pour y remédier, le gouvernement a fait
de l’augmentation de la production de riz une priorité.
Le
coton est la plus importante culture commerciale du Bénin, il contribue à
environ 35 pour cent des recettes d’exportation du pays et fournit un revenu à
près de 3 millions de personnes. Toutefois, la productivité et la rentabilité
du coton ont baissé ces dernières années, en partie à cause de mauvaises
pratiques de gestion – des défis qui ont besoin d’être abordés par les
décideurs du pays.
Le
programme GIPD au Bénin
Le programme, actif
depuis 2007, est en ligne avec les politiques et priorités nationales en
matière de développement agricole, de sécurité alimentaire et de réduction de
la pauvreté.
Le
principal objectif du programme est d’aider les agriculteurs à diversifier et à
accroître durablement la production agricole, tant pour la consommation du
ménage que pour la vente. À cette fin, la GIPD sensibilise les agriculteurs
aux risques
élevés associés aux nombreux pesticides couramment utilisés et les
encourage à adopter des pratiques alternatives permettant de réduire
l’incidence des ravageurs et de recourir prioritairement aux bio pesticides
relativement non-toxiques.
Par
le biais des champs
écoles des producteurs (CEP), le programme aide également les agriculteurs
à adopter des pratiques agronomiques améliorées, telles que la fertilisation
équilibrée et l’espacement optimal entre les plants pour accroître la
production de coton, de riz et de légumes. De telles pratiques peuvent
également permettre aux agriculteurs de réduire la quantité d’intrants coûteux
utilisée, comme les semences et les engrais. Le résultat global recherché est
une productivité et un profit plus élevés avec moins de risques pour la santé
humaine et environnementale.
Grâce
à ce programme, les agriculteurs ont commencé à diversifier leurs systèmes
d’exploitation agricoles. De nombreux agriculteurs des CEP, par exemple,
cultivent maintenant une combinaison de coton, maïs et soja. De tels systèmes
peuvent permettre d’améliorer simultanément le bien-être économique et
nutritionnel des agriculteurs, tout en restaurant la fertilité du sol et la
résilience écologique dans son ensemble.
Le
programme a formé un total de 9 590 agriculteurs. Vu son succès, d’autres
programmes et projets agricoles nationaux adoptent désormais une approche CEP.
Par Axel Kenji
Source: FAO
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