Moins de 50 euros le mégawattheure, c’est le tarif
proposé par EDF pour emporter l’appel d’offres sur le développement d’un parc
d’éoliennes en mer à Dunkerque. C’est trois fois moins que les prix négociés
avec le gouvernement en 2012 sur les précédents projets. "Il s’agit
ainsi d’un tarif comparable aux meilleurs résultats européens, qui démontre la
compétitivité de la filière française de l’éolien marin", note le ministère
de la Transition écologique dans un communiqué, en précisant que le parc
devrait être opérationnel en 2024.
Cette nouvelle s’inscrit dans la tendance à la
baisse du coût des énergies renouvelables. Selon un nouveau rapport publié par
l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (Irena) fin mai, les énergies
renouvelables sont déjà la source d’électricité la moins chère dans de
nombreuses régions du monde, leur coût global ayant baissé de 10 % entre 2017
et 2018.
Pas besoin de soutien financier
Cette trajectoire à la baisse devrait se poursuivre
au cours de la décennie à venir, précise l’Irena, en particulier pour le
solaire et l’éolien. "Plus des trois quarts de l’énergie éolienne
terrestre et quatre cinquièmes de la capacité solaire photovoltaïque qui sera
mise en œuvre l’année prochaine produiront de l’électricité à un coût inférieur
à toute nouvelle option de centrale à charbon, à pétrole ou à gaz".
"Plus important encore, ces projets n’auront pas besoin de soutien
financier", insiste l’agence basée à Abou Dabi.
Le solaire et l’éolien terrestre sont déjà
disponibles pour un coût compris entre trois et quatre centimes de dollar du
kilowattheure dans les régions possédant de bonnes ressources ou des cadres
réglementaires et institutionnels favorables comme au Mexique, au Pérou, ou
encore en Arabie saoudite. Entre 2010 et 2017, les coûts de la production
d’électricité issue du solaire ont chuté de 73 % et ceux de l’éolien marin de
23 %.
Mais malgré des coûts de production à la baisse, le
développement des renouvelables est encore trop lent. La France fait ainsi
partie des pays "en retard". Alors qu’elle s’est fixée un
objectif de 40 % d’électricité produite à partir de sources renouvelables à
l’horizon 2030, le pays n'est qu'à 22,7 %. Au niveau mondial, c’est la première
fois, depuis 2001, que la croissance n’accélère pas d’une année sur l’autre
(+177 gigawatts). Or, selon les calculs de l’Agence internationale de l'énergie
(AIE), les énergies renouvelables doivent croître de 300 gigawatts par an, en
moyenne, entre 2018 et 2030, pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.
Source: novethic.fr
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