La pollution marine
Qu’est ce qui pollue notre Océan ?
Les
pollutions d’origine terrestre (comme les pollutions agricoles, le
rejet de fertilisants, de pesticides et de déchets non traités y compris
les déchets plastiques) représentent environ 80% de la pollution marine
à l’échelle mondiale. Dans le monde entier, les habitats marins sont
contaminés par des débris d’origine humaine. Les déversements de pétrole
restent une source de préoccupation, bien que leur nombre ait diminué
de façon constante depuis plusieurs décennies.
Comment cette pollution menace-t-elle notre Océan?
L’excès
de fertilisant provenant des égouts et des rejets agricoles ont
entrainé une multiplication des zones à faible teneur en oxygène
(hypoxiques) aussi appelées zones mortes, où la majeure partie de la vie
marine ne peut pas survivre, entrainant la destruction de certains
écosystèmes. Il existe actuellement près de 500 zones mortes, dont la
surface totale couvre plus de 245 000 km², soit environ la surface du
Royaume-Uni. L’excès d’azote peut également amplifier la prolifération
d’algues et de microorganismes. Ces proliférations peuvent être nocives
(efflorescences algales nuisibles, HAB), provoquant la destruction
massive de poissons, la contamination par toxines des produits de la mer
et altérant les écosystèmes.
Les ordures peuvent s’accumuler en grandes plaques
de déchets flottant ou s’échouer sur les côtes. Les plastiques légers et
résistants flottent sur l’océan, libérant des substances polluantes
lorsqu’ils se désagrègent en microparticules toxiques que les animaux
confondent avec de la nourriture. Les poissons et les oiseaux peuvent
s’étouffer avec ces particules qui les rendent malades lorsqu’elles
s’accumulent dans leurs estomacs. Ils peuvent également s’étrangler avec
des déchets plus gros.
Comme le monde a pu le constater en 2010, le
déversement pétrolier en eaux profondes dans le golf du Mexique a eu un
effet dévastateur sur l’ensemble de l’écosystème marin ainsi que sur les
populations dont les moyens de subsistance dépendent de l’océan. Des
déversements de plus petite taille se produisent chaque jour, du fait
d’accidents de forage ou de fuites de moteurs, provocant la mort
d’oiseaux, de mammifères marins, d’algues, de poissons et de
coquillages.
En quoi cela m’affecte-t-il ?
Certaines
plages sont déjà fermées au public pour cause d’eau impropre à la
baignade et de de déchets en surnombre. Les micro-plastiques et
boulettes de plastiques sont présentes sur la plupart des plages de la
terre.
La pollution empoisonne également notre nourriture. Les toxines et plastiques ingérés part les poissons et les coquillages finissent dans nos assiettes, et la consommation de coquillages et autres produits de la mer est souvent interdite temporairement pour éviter les intoxications alimentaires.
Cette pollution coûte des millions de dollars aux industries de la pêche et de la navigation :
La pollution empoisonne également notre nourriture. Les toxines et plastiques ingérés part les poissons et les coquillages finissent dans nos assiettes, et la consommation de coquillages et autres produits de la mer est souvent interdite temporairement pour éviter les intoxications alimentaires.
Cette pollution coûte des millions de dollars aux industries de la pêche et de la navigation :
- les sacs plastiques usagers sont pris dans les hélices des bateaux et les systèmes de refroidissement, endommageant les moteurs.
- La perte d’habitats et de biodiversité porte de plus en plus atteinte à la capacité de l’océan à fournir de la nourriture et d’autres services. La disparition d’espèces de poissons peut mener à une pénurie alimentaire ou à la sous-alimentation.
- La pêche fantôme qui se produit lorsque des filets de pêche abandonnés, flottants dans l’océan, prennent dans leur maille des animaux marins sans distinction, réduisant les revenus des pêcheurs du fait de la diminution des prises.
La
compétition pour les ressources et services océaniques en diminution
est à l’origine de conflits et de tensions au niveau local et
international.
Une culture de la paix est une culture du développement durable
L’océan
est une source vitale de nourriture, particulièrement pour les
populations des pays les plus pauvres du monde. Pour beaucoup, la pêche
est leur principale source de protéine. La pêche et l’aquaculture sont
sources de revenus pour environ 540 millions de personnes (soit 8% de la
population mondiale).
La surpêche, la perte de biodiversité et la possible
extinction d’espèces exercent des pressions sur ces ressources
limitées. Ces problèmes peuvent mener à des famines, à une hausse de la
pauvreté et à des conflits y compris des guerres.
Apprendre à gérer notre océan de façon durable est le seul chemin vers une paix et une prospérité mondiale.
Que puis-je faire ?
- Apprends-en autant que possible sur ce sujet et informe tes amis.
- Implique toi : il y a surement des opérations de nettoyage près de chez toi !
- Ne jette rien près des côtes, lorsque tu vas à la plage, assure-toi de ne rien laisser après ton passage.
- Élimine les produits toxiques pour l’entretien de ton bateau et ne jette rien par-dessus bord. Utilise un système de trop-plein pour éviter les déversements d’huile, et entretiens régulièrement ton bateau pour éviter les fuites.
- Essaye d’utiliser des produits chimiques respectueux de l’environnement pour le ménage et le jardinage, utilise-les avec modération et à bon escient. N’utilise pas d’engrais avant la pluie et ne verse pas de carburant ou des produits chimiques dans les canalisations : ils finiront dans l’océan !
- Évite d’utiliser des produits en plastique à usage unique et remplace-les par des produits réutilisables (sac en tissus, tasses, verres et couverts, bouteilles non-plastiques).
- Refuse le suremballage, essaye de réutiliser et de recycler autant que possible. Rappelle-toi que seule une infime partie des plastiques produits chaque année sont recyclés et que beaucoup finissent dans l’océan.
Publié par UNESCO.org
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