Energie thermique - Africa Green Magazine

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Il existe un énorme potentiel géothermique en Afrique, mais cette énergie exige des investissements initiaux très élevés. Elle présente l’avantage de ne pratiquement pas générer d’émissions et n’exige que très peu de surface par unité d’énergie produite.
En utilisant la technologie actuelle, l’Afrique a la possibilité de produire 9 000 MW d’électricité (sans compter le potentiel en termes de pompes à chaleur géothermique) à partir de l’énergie géothermique (BCSE, 2003). Sur ce potentiel géothermique, seulement 127 MW ont été exploités au Kenya et moins de 2 MW en Éthiopie. Mais au Kenya, une étude de faisabilité réalisée pour évaluer le potentiel de production électrique d’Olkaria a établi que le champ géothermique couvrait 80 km2 avec suffisamment de vapeur pour produire 200 TWh/an. La zone actuelle, qui couvre 11 km2 a suffisamment de vapeur pour fournir 3,5 TWh/an.

Tableau 2 : Potentiel de la cogénération (bagasse) en Afrique orientale et méridionale

PaysCapacité installée nationale de production électrique de toutes origines (MW), 2004Potentiel cogén., 82 barsPotentiel cogén. En % du total de la capacité installée nationale de production électrique (toutes sources)
Éthiopie72630,94,3 %
Kenya1143159,213,9 %
Malawi23856,523,7 %
Soudan755156,920,8 %
Swaziland128185,0144,5 %
Tanzanie88197,811,1 %
Ouganda30346,015,2 %
Total4174732,417,5 %
Sources : Deepchand, 2002 ; Karekezi et Kimani, 2002. www.eia.doe.gov/…

Les succès avérés
Il y a différents exemples avérés d’utilisation réussie d’énergies renouvelables rentables pour diversifier le secteur africain de l’électricité et de l’énergie et améliorer le profil de risque de ces secteurs. Notamment :
  • La géothermie, principalement dans les pays de la zone de la Vallée du Rift (essentiellement le Kenya où les centrales géothermiques représentent plus de 10 % de la capacité de production du pays).
  • La cogénération (principalement sur l’île Maurice, où la cogénération contribue à près de 40 % de l’électricité produite dans le pays).
  • La petite et moyenne hydraulique dans des zones rurales isolées, qui a joué un rôle important dans la fourniture d’une électricité à bon marché à des hôpitaux, à des usines de thé, et à d’autres institutions et entreprises rurales.
  • Les biocarburants, produits sous forme de sous-produits d’industries agroalimentaires existantes comme des usines de sucre et utilisés comme un mélange de carburant pour le transport (à hauteur de 10-15 %, ce qui ne nécessite pas de modification des réseaux de distribution de carburant existants ou de la flotte actuelle des véhicules), se sont avérés une réussite relative au Malawi.
  • L’énergie éolienne dans les zones littorales du nord et du sud de l’Afrique, où les vitesses de vents sont constamment élevées toute l’année, et des parties de l’arrière-pays comme le Nord du Kenya, où des vitesses de vents moyennes élevées sont disponibles et où l’infrastructure de transport d’électricité est déjà en place ou prévue.
Des éléments empiriques portant sur plusieurs décennies, au Kenya et sur l’île Maurice, montrent qu’un taux de pénétration des renouvelables de 10-20 % a amélioré le profil de risque de leur secteur électrique national et réduit les risques liés à la sécheresse et aux prix élevés du pétrole, sans avoir à recourir à d’importantes subventions ni à des augmentations majeures des tarifs d’électricité. Le tableau 3 donne, à titre d’exemple, une estimation du potentiel de remplacement de la production électrique à partir de combustibles fossiles par une cogénération à partir de la biomasse dans trois pays de l’est et de la corne de l’Afrique.


Publié par Stephen KAREKEZI
 

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