SÉNÉGAL : l’État étudie la piste des drones pour la sécurité de ses parcs nationaux
Le gouvernement du Sénégal veut améliorer la conservation de
la biodiversité de ses parcs nationaux. C’est ainsi qu’il a organisé récemment
une formation pour outiller les agents et les écogardes aux techniques de
pilotage, de collecte, de traitement et d’analyse de données de drones.
« Affiner les techniques de surveillance et de suivi écologique
de ses parcs nationaux ».
C’est ce à quoi aspire le gouvernement du Sénégal.
La Direction des parcs nationaux (DPN) du ministère sénégalais de
l’Environnement et du Développement durable a organisé du 17 au 24 novembre
2020, une formation dans le but d’outiller les agents et les écogardes des
parcs nationaux du pays aux techniques de pilotage, de collecte, de traitement
et d’analyse de données de drones. La DPN a travaillé en collaboration avec le
bureau régional de l’Organisation des Nations unies pour la science et la
culture (Unesco) à Dakar et le Centre du patrimoine mondial.
En 64 heures de cours, dont 20 heures de théorie et 44 heures
consacrées à la pratique, les apprenants ont été entretenus sur les notions
d’introduction au pilotage de drone, le suivi environnemental, le suivi
écologique des oiseaux, le suivi des impacts humains ou encore le traitement et
l’analyse des données. « Avec les drones, nous pourrons obtenir des images et des
informations des zones inaccessibles en matière de suivi écologique.
L’utilisation de cette technologie au Sénégal facilitera également
l’exploitation des données, surtout celles concernant les
oiseaux qui nichent en colonie au sein de concentrations de milliers d’oiseaux », se réjouit Cheikh Niang, le conservateur du Parc national des
oiseaux du Djoudj (PNOD).
Le renforcement de la conservation du PNOD
Les écogardes du parc national des oiseaux du Djoudj, situé à
Saint-Louis, au nord du Sénégal ont également pris part à cette session de
formation. Objectif, acquérir des techniques pour améliorer la surveillance et
le suivi écologique de l’habitat naturel des oiseaux du PNOD, menacés par la
pollution et l’exploitation des terres pour l’agriculture, notamment la culture
du riz. À en croire l’Unesco, chaque année environ 3 millions d’oiseaux migrent
depuis l’Europe pour fuir la période hivernale et transitent par le PNOD. Près
de 400 espèces différentes ont été recensées dans ce parc national, inscrit
depuis 1981 sur la liste de son patrimoine mondial. Le renforcement des
capacités des agents et des écogardes du Sénégal s’inscrit dans le cadre du projet
d’assistance internationale (2020 – 2021).
En Afrique de plus en plus de pays se tournent vers les drones
pour optimiser les résultats de leurs projets de biodiversité. À Madagascar, le
gouvernement prévoit d’acheter dix
drones planteurs d’arbres avant fin 2020. Avec une capacité
de repiquage de 400 000 arbres par jour, ces appareils volants devraient permettre
à la grande île d’atteindre ses objectifs de reboisement, à savoir la
restauration de plus de 4 millions d’hectares de forêts et de terre d’ici à
2030.
En janvier 2019, Vulcan Inc, une équipe de chercheurs créée
par le philanthrope et cofondateur de Microsoft, Paul G. Allen a mis sur pied
sur pied le
DJI Phantom 3 et l’UASUSA Tempest. Ces deux prototypes de
véhicules aériens autonomes patrouillent depuis les zones protégées en Afrique,
permettant ainsi à certains pays africains de détecter ou d’anticiper toute
activité illégale (braconnage, etc.).
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