LUTTE CONTRE LES MALADIES TROPICALES : LA FLORIDE COMPTE LACHER ENVIRON 750 MILLIONS DE MOUSTIQUES TRANSGENIQUES D’ICI 2022
L’opération
menée par la start-up américano-britannique Oxitec débutera ses actions en
2021. Elle consistera à lâcher pas moins de 750 millions de moustique génétiquement
modifié afin de lutter contre les moustiques responsable de plusieurs maladies
tropicales telles que le paludisme, la dengue, le chikungunya entres autres.
Le bureau
local de contrôle des moustiques précise qu’il s’agit uniquement de males qui
ne s’attaque pas aux humains. Mais lors de la fécondation avec leurs congénères
femelles, ils transmettront un gène qui tuera les larves. Il s’agit de modifier
génétiquement des moustiques mâles Aedes aegypti pour leur conférer un
gène létal dominant.
Lorsque
les bestioles modifiées s’accouplaient avec des femelles sauvages, ce gène
réduisait considérablement le nombre de descendants qu’ils produisaient, et les
quelques femelles qui étaient nées devraient être trop faibles pour survivre
longtemps. Un moyen particulièrement intelligent, pensaient les scientifiques,
pour réduire la population de moustiques dans une région – jusqu’à 85 %.
L’objectif est ici de supprimer le vecteur de transmission (l’organisme
responsable de la dispersion du virus), c’est à dire contrôler la population de
moustiques.
Etant considère
comme les principaux vecteurs de maladies virales, à ce titre, les moustiques
sont à la source de plusieurs centaines de millions de cas d’infections graves
par an dans le monde. En claire, ces derniers causeraient la mort d’un million
de personnes par an surtout dans les régions chaudes et tropicales. C’est face à
ce problème que les scientifiques ont envisagé le « pesticide »
(l'extermination d'une espèce, car selon eux, le rôle nécessaire du moustique
dans les écosystèmes est controversé) en relâchant dans certaines zones des
moustiques génétiquement modifié avec un gène létale. Mais au bout de deux ans,
des études ont montré que cette expérience a été sans succès au Brésil dans la région
de Jacobina.
Une autre
expérience a été aussi testée par les mêmes scientifiques de l’université de Yale.
Ces derniers ont constaté que les moustiques se sont reproduits et que la
population de moustiques de Jacobina est maintenant un mélange génétique entre
la population initiale, les moustiques Aedes
Aegypti, et la souche mexico-cubaine. Et, cela a ainsi conduit à un échec
patent d’une biotechnologie dans laquelle tous les espoirs étaient fondés car
cette opération à former des populations plus robustes encore. Il fallait donc
trouver une autre solution pour s’en débarrasser.
Cependant,
l’Organisation mondiale de la santé (OMS), démontre que 390 millions de
personnes sont chaque année contaminés par la dengue inoculée par les
moustiques. Les experts de santé publique craignent qu’un véritable catalogue
de maladies graves soit propagé, en Europe, par le moustique Aedes aegypti dont les aires
géographiques s’étendent vers le nord avec le réchauffement climatique. Des cas
de chigungunya transmis par le même insecte ont été recensés en Allemagne, en
Italie, en Espagne et en France métropolitaine (450 cas déclarés). Ainsi les
maladies récurrentes des pays tropicaux, le paludisme, la dengue, le chikingunya,
le typhus, la fièvre jaune et le Zika aujourd’hui, constituent des menaces
croissantes en Europe. Le contrôle des moustiques vecteurs de maladies humaines
représente un enjeu sanitaire mondial. D’autant que leur capacité à résister
aux traitements insecticides menace actuellement la prévention des épidémies.
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