CHANGEMENT CLIMATIQUE : LA CHINE VEUT ATTEINDRE LA NEUTRALITE CARBONNE A L’HORIZON 2060
C’est lors
de l’assemblée générale des nations unis tenu en ligne que le président chinois
Xi Jin Ping à annoncer ses ambitions d’atteindre la neutralité Carbonne d’ici
40 ans. Une déclaration d’ailleurs inattendu qui permet de relancer l’accord de
paris sur le climat, mais aussi de pointer l’attitude de retrait climatique des
Etats-Unis, sur fond de nouvelle guerre froide entre les deux puissances les
plus émettrices de la planète.
Pour
information, les climatologues de l’ONU ont déclaré dans un rapport de
référence de 2018 qu’il est impératif de réduire les rejets nets en carbone
dans l’atmosphère à zéro d’ici au milieu du siècle pour limiter le
réchauffement climatique à 1,5 °C, au-dessus de quoi on pourrait s’attendre à
un scénario catastrophique.
En effet,
Les émissions de gaz à effet de serre - GES, responsables du réchauffement
climatique - chinoises ont augmenté de près de 55% en dix ans. Selon le Global Carbone
Atlas, qui dresse un bilan des émissions de CO2 par État, la Chine a émis
environ 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en 2018, presque deux fois
plus que les États-Unis (5,4 milliards de tonnes). Le charbon occupe une part
écrasante dans ses émissions. Toutefois, si on rapporte à la pollution par
habitant, la Chine, avec ses quelque 1,4 milliard d'habitants, arrive en 39e
position, et les États-Unis 12e, toujours selon les données de 2018.
Cependant,
le premier pays émetteur mondial de gaz à effet de serre, responsable d’environ
28% des émissions mondiales a pris une décision historique car, le président Xi
Jin Ping a partagé sa volonté de prendre plus d’engagements dans la
concrétisation de l’accord de Paris. Selon lui, l’objectif de son pays est de
parvenir à un pic des émissions de C02 avant 2030 et d’atteindre la neutralité
en 2060. Poursuivant sa déclaration, le président chinois a demandé
l’implication de tous les pays à prendre des mesures décisives afin d’honorer
l’accord de paris en les invitant à une reprise verte de l’économie mondiale à
la suite de la Covid 19. Une remarque très certainement adressée aux
États-Unis, deuxième émetteur de la planète, qui doivent se retirer
formellement de l'accord de Paris en novembre.
Pour sa
part, Donald Trump, l’actuel président des États-Unis, a effectivement décidé
de se retirer de cet accord, bafouant au passage de nombreux plans
environnementaux établis par son prédécesseur, Barack Obama. Comme les
États-Unis et la Chine se charrient depuis plusieurs mois sur de nombreux
sujets allant du commerce à la technologie en passant par la pandémie de
coronavirus, rien d’étonnant à ce que les deux pays s’envoient aussi des piques
sur le sujet de l’environnement.
Jean-Pascal
van Ypersele, un climatologue belge et ancien vice-président du groupe
d’experts en climat de l’ONU (GIEC), a déclaré à l’AFP, dans des propos
rapportés par Sciences et Avenir, que dans le cas particulier de la Chine, il
faudra qu’elle soit cohérente dans ses efforts et qu’elle arrête notamment de
financer des centrales à charbon et d’autres infrastructures polluantes en
Afrique.
Cette décision
audacieuse de la chine sur le plan de lutte contre le réchauffement climatique est
perçue comme une grande et importante nouvelle pour Todd Stern, ancien envoyé américain
pour le climat à l’ONU. Pour lui, le simple fait de plafonner les émissions
"avant 2030" ne suffira pas à mettre la Chine sur la voie rapide
nécessaire pour atteindre la neutralité carbone, mais dans l'ensemble, c'est
une étape très encourageante".
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