Economie: Indice FAO des prix des produits alimentaires
L’indice
FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle
des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base. Il
s’agit de la moyenne des indices des cinq groupes de produits de base, pondérée
selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la
période 2014-2016. Un article publié dans le numéro de
juin 2020 des Perspectives de l’alimentation présente les
modifications apportées à l’indice, à savoir la révision de la période de
référence et l’élargissement du panier de produits, qui seront appliquées Ã
partir de juillet 2020. Cet article de novembre 2013 contient des informations
techniques sur les formules précédemment employées pour composer l’indice.
L’Indice
FAO des prix des produits alimentaires atteint sa valeur la plus haute depuis
six mois
Date de
parution: 03/09/2020
» L’Indice
FAO des prix des produits alimentaires* s’est établi en moyenne Ã
96,1 points en août 2020, soit une progression de 1,8 point
(2,0 pour cent) par rapport au mois de juillet et de 2,1 points
(2,2 pour cent) par rapport à la même période l’année dernière. Cette
valeur, qui est la plus élevée que l’indice ait atteinte depuis février 2020,
correspond au troisième mois consécutif de hausse. L’affaiblissement du dollar
des États-Unis d’Amérique a soutenu les cours internationaux de la plupart des
produits agricoles, mais ce sont les augmentations des prix du sucre et des
huiles végétales qui ont été les plus marquées au mois d’août. Les prix des
céréales se sont affermis également, bien que plus modérément. En revanche, les
cours de la viande et des produits laitiers sont demeurés stables et proches de
leurs niveaux de juillet.
» L’Indice
FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 98,7 points
en août, soit une progression de 1,8 point (1,9 pour cent) par
rapport au mois de juillet et de 6,5 points (7,0 pour cent) par
rapport à la même période l’année dernière. Parmi les principales céréales, le
sorgho, l’orge, le maïs et le riz sont celles dont les prix ont connu la plus
forte hausse. Les cours du sorgho ont considérablement augmenté pour le deuxième
mois consécutif, à savoir de 8,7 pour cent par rapport à juillet et de
33,4 pour cent par rapport à la même période l’année dernière,
principalement sous l’effet de la forte demande à l’importation émanant de la
Chine. Les prix de l’orge se sont également affermis, augmentant de
3,2 pour cent en un mois, ce qui reflète une accélération des exportations
de l’Argentine vers la Chine. Les craintes concernant les perspectives de
production aux États-Unis d’Amérique suscitées par les dégâts causés aux cultures
dans l’Iowa ont fait grimper les prix du maïs de 2,2 pour cent
supplémentaires en août. Après deux mois consécutifs de repli, les cours
internationaux du riz ont également progressé, en raison du resserrement
saisonnier des disponibilités et de la croissance de la demande africaine. Sur
les marchés du blé, les prix à l’exportation ont augmenté, quoique légèrement,
la perspective d’une baisse de la production en Europe et la demande accrue
ayant commencé à faire grimper les prix vers la fin du mois.
» L’Indice
FAO des prix des huiles végétales s’est établi en moyenne Ã
98,7 points en août, soit une hausse de 5,5 points (5,9 pour
cent) par rapport au mois précédent; il a atteint ainsi son niveau le plus haut
depuis janvier 2020. Cette troisième hausse mensuelle consécutive s’explique
principalement par l’affermissement des cours de l’huile de palme et, dans une
moindre mesure, de ceux des huiles de soja, de tournesol et de colza. La montée
des cours internationaux de l’huile de palme est essentiellement due au
ralentissement attendu de la production dans les principaux pays producteurs,
qui, associé à une forte demande mondiale à l’importation, devrait faire
diminuer le niveau des stocks. Dans le même temps, les prix de l’huile de soja
ont continué à grimper, car ce produit a suscité un intérêt plus marqué que
prévu dans le secteur de l’agrogazole aux États-Unis d’Amérique. Les prix de
l’huile de tournesol ont été soutenus par une forte demande à l’importation,
émanant notamment de la Chine, tandis que le resserrement persistant de l’offre
a contribué à faire augmenter encore davantage les cours de l’huile de colza.
» L’Indice
FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne Ã
102,0 points en août, demeurant ainsi presque inchangé par rapport à juillet
mais enregistrant une hausse de 1,7 point (1,7 pour cent) par rapport Ã
son niveau d’août 2019. Les cours du fromage et du lait entier en poudre ont
reculé sous l’effet de la diminution de la demande sur le marché au comptant,
face à la perspective d’importantes disponibilités à l’exportation en Océanie
pour la prochaine saison de production. À l’inverse, les cours du beurre ont
augmenté du fait d’un resserrement des disponibilités à l’exportation en
Europe, lui-même dû à une augmentation de la demande interne. En outre, la
canicule du mois d’août a limité la production de lait, qui connaissait déjÃ
une baisse saisonnière. Dans le même temps, les cours du lait écrémé en poudre
ont progressé, soutenus par une demande à l’importation stable au niveau mondial
en ce qui concerne les livraisons à moyen terme et par la diminution de la
production de lait en Europe.
» L’Indice
FAO des prix de la viande** s’est établi en moyenne à 93,2 points en août,
un niveau presque identique à sa valeur de juillet, mais un recul de
9,1 points (8,9 pour cent) par rapport à sa valeur à la même période
l’année dernière. En août, les cours de la viande de bovins et de la chair de
volaille ont baissé en raison du ralentissement des achats à l’importation, en
dépit de la diminution du nombre d’animaux abattus et du volume des activités
de transformation dans les principales zones de production. De même, les cours
de la viande d’ovins ont reculé du fait de la faible demande à l’importation,
au moment où les agneaux de la nouvelle saison arrivent sur le marché en
Océanie. Les prix de la viande de porcins, en revanche, ont augmenté après
quatre mois consécutifs de baisse. En effet, les importations de la Chine ont
bondi alors que l’offre mondiale s’est quelque peu resserrée sous l’effet conjugué
de la diminution du poids à l’abattage et de la fermeture prolongée des usines
dans certaines zones de production.
» L’Indice
FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 81,1 points en
août, soit 5,1 points (6,7 pour cent) de plus qu’en juillet et 4,9
points (6,4 pour cent) de plus qu’en août 2019. L’augmentation enregistrée
entre juillet et août s’explique par la perspective d’une réduction de la
production imputable à des conditions météorologiques défavorables dans l’Union
européenne, ainsi qu’en Thaïlande, deuxième exportateur mondial de sucre. La
forte demande de sucre émanant de la Chine, qui s’explique par une hausse
soutenue de la consommation intérieure, a contribué à l’augmentation des prix.
Toutefois, la perspective de récoltes abondantes en Inde a, dans une certaine
mesure, contenu la hausse des prix.
* À
compter de juillet 2020, l’indice FAO des prix des produits alimentaires est
élargi et sa période de base est 2014-2016. Pour plus d’informations sur cette
révision, veuillez consulter l’article consacré à ce sujet dans le
numéro de juin 2020 des Perspectives de l’alimentation.
* *À la
différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour
calculer l'Indice FAO des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment
où l'Indice général est calculé et publié; c'est pourquoi la valeur de l'Indice
des prix de la viande concernant les mois les plus récents est obtenue en
panachant des projections chiffrées et des prix avérés. Ceci peut parfois
donner lieu à des révisions non négligeables de la valeur finale de cet Indice,
lesquelles peuvent, par suite, impliquer une modification de la valeur de
l'Indice FAO des prix des aliments.
AGM
Source: FAO
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