75 millions d’enfants dans 35 pays en crise ont un besoin urgent d’un soutien éducatif
Le droit
à l'éducation est trop souvent remis en cause, notamment dans les régions
touchées par des conflits, où des populations entières peuvent se voir refuser
l'accès à l'éducation, a regretté mardi le Secrétaire général de l’ONU à
l’occasion de la première édition de la Journée internationale pour la
protection de l’éducation contre les attaques.
«
L'éducation est un droit humain fondamental et un moteur essentiel pour
favoriser la paix, promouvoir des sociétés justes et soutenir le développement
durable », a déclaré António Guterres, prenant la parole lors d’une
réunion virtuelle de haut niveau pour marquer la Journée.
M.
Guterres a précisé qu’une éducation de qualité pour tous était nécessaire afin
de pouvoir éliminer la pauvreté, lutter contre les inégalités, combattre le
changement climatique ou promouvoir la paix.
Plus de
75 millions d’enfants et de jeunes de 3 à 18 ans vivent dans 35 pays touchés
par une crise et ont un besoin urgent d’un soutien éducatif, selon l’ONU.
© UNHCR/Eduardo Soteras JalilUn réfugié soudanais enseigne à des élèves du primaire dans un camp de réfugiés en Ethiopie. |
La
violence contre l'éducation peut prendre diverses formes, visant les
établissements d'enseignement, les étudiants, les enseignants et le personnel
éducatif, a expliqué M. Guterres.
Le chef
de l’ONU a signalé que les attaques contre l'éducation dues aux conflits et à
l'insécurité sont aujourd’hui en augmentation. Entre 2015 et 2019, quelque
11.000 attaques armées contre l'éducation ont été signalées.
La
Journée est l’occasion d’attirer l’attention sur les effets de la violence
permanente sur ces enfants et sur leur capacité à accéder à l'éducation.
«
En plus de priver des millions d'apprenants vulnérables de l'accès à
l'éducation, cette violence a de graves effets néfastes, notamment
l'augmentation des taux d'abandon scolaire, la perturbation prolongée de
l'enseignement, le recrutement d'enfants dans des groupes armés, les grossesses
précoces et la violence sexuelle », a déploré M. Guterres.
ONU Libye
/ Le
3 janvier, quatre écoles dans l'est de la capitale libyenne Tripoli ont été
prises pour cible, entraînant de gros dégâts (archives)
|
Les conséquences
d’une telle situation nécessitent une attention particulière au-delà des
besoins des apprenants, dont les établissements par ailleurs ont été
temporairement fermés en raison de la pandémie de Covid-19.
Le
chef de l’ONU a ainsi mis en avant des mesures prioritaires pour
mettre fin à ces attaques.
Il
appelle tout d’abord « tous les États membres des Nations Unies à garantir
l'éducation pour tous, même en temps de conflit, et en particulier pour les
plus vulnérables, tels que les réfugiés et les personnes déplacées ».
Selon M.
Guterres il faut également utiliser l'éducation comme une force pour prévenir
les attaques ainsi que l’extrémisme violent.
AGM
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