Madagascar : la Banque africaine de développement investit dans l’autonomisation des femmes et des jeunes - Africa Green Magazine

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Madagascar : la Banque africaine de développement investit dans l’autonomisation des femmes et des jeunes

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Madagascar : la Banque africaine de développement investit dans l’autonomisation des femmes et des jeunes


À Madagascar, la Banque africaine de développement a fait de l’autonomisation des femmes et des jeunes un sacerdoce. Les projets financés dans ce pays, appelé aussi la Grande Île, couvrent tous les domaines du développement : l’énergie, les infrastructures de transport, l’agriculture, le secteur privé, l’eau et l’assainissement, la formation, etc… les investissements ont pour objectif affiché d’améliorer la vie des femmes et des jeunes en contribuant au développement du pays. Plusieurs projets à impact socio-économique élevé soutiennent cette ambition de la Banque.

Le projet d’aménagement du Bas Mandoky en partenariat avec l’État malgache, d’un coût total de 61,7 millions de dollars, sur une zone de 9 000 hectares, en fait partie. Les travaux d’aménagement du périmètre irrigué du Bas Mangoky, alimenté en eau par le Mangoky (822 km), deuxième plus long fleuve malgache, ont favorisé le drainage de l’eau pour l’irrigation de parcelles rizicoles. La phase 1 achevée en 2015 et la phase 2 (2020) couvrent presque une décennie. La phase 2 devrait permettre une production annuelle additionnelle de 44 000 tonnes de riz paddy et 2400 tonnes de pois du cap. Les bénéficiaires directs sont estimés à 45 000 personnes, dont environ 51,5% de femmes. L’augmentation de la production agricole pourrait avoir comme effets l’accroissement des revenus annuels par bénéficiaire de 624 à 1503 dollars américains.

Bertine Mariazy, exploitante agricole à Tanandava, une commune rurale du district de Morombe, dans le sud-ouest de Madagascar, témoigne : « j’ai pu multiplier mes revenus au cours de ces dernières années avec l’achat de parcelles de terre. Ma famille et moi possédons maintenant quatre hectares cultivables ». Grâce à ses revenus en hausse, elle a pu assurer l’éducation de ses filles. « La première a ainsi suivi une formation à Tulear pour devenir infirmière. La seconde est au lycée agricole de la commune voisine », ajoute-t-elle avec fierté.

La situation est similaire pour beaucoup d’autres femmes de la région, engagées dans la riziculture, et qui ont pu acquérir des terres, doubler leur production et augmenter leur pouvoir d’achat. 73% des femmes employées sont dans l’agriculture.
Le programme de Promotion de l’entreprenariat des jeunes dans l’agriculture et l’agro-industrie (PEJAA), lancé en 2018 à Antsirabe, répond également à cet impératif d’autonomisation des jeunes de la Grande Île. Après 12 mois de formation dans les chaînes de valeur des filières agricoles, 35 jeunes « agripreneurs », dont 51% de femmes, ont reçu, le 23 avril 2019, leur certificat de fin de formation, ainsi qu’un chèque d’aide à l’installation et pour leurs projets. Au total, 320 jeunes « agripreneurs » seront formés et financés jusqu’à près de 10 000 euros, à un taux préférentiel de 9,5%, garanti à 100% par le fonds mis en place par la banque BNI, avec le soutien de la Banque africaine de développement.

Raïssa a fait partie des bénéficiaires du Centre public de formation professionnelle pour les personnes en situation de handicap (CNFPPH) à Tsarahonenana Ampandrianomby, dans la capitale. Issue de la promotion en coupe et couture de 2013-2014, elle a pu trouver un emploi dans le secteur formel grâce à son certificat de formation, en dépit de son handicap. Tout comme Justin, un non-voyant qui a pu intégrer le monde du travail grâce à une formation en informatique braille, et qui occupe actuellement un poste dans la comptabilité, la gestion de stocks et la relation clientèle d’une entreprise. Il a également créé une petite entreprise de traiteur.
Le CNFPPH a bénéficié d’un prêt du Fonds africain de développement - guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque - à hauteur de 22,24 millions de dollars avec un don de 695 000 dollars.

Le soutien à l’autonomisation des femmes est une volonté politique de la Banque qui, en juillet 2016, a approuvé un don de 12,4 millions de dollars de l’Union européenne pour la création de la plateforme de réseautage « 50 millions de femmes africaines ont la parole » (50MWS), dédiée aux femmes entrepreneuses d’Afrique sub-saharienne.

En 2015, la Banque lançait l’Indice de l’égalité des genres en Afrique, avec l’objectif de fournir des statistiques clés sur le genre à travers le continent africain. L'indice vise à orienter les politiques et investissements adéquats pour faire de l'égalité des sexes une réalité sur tout le continent.

Enfin sous le leadership du président Adesina, les dirigeants du G7 avaient accordé, lors du Sommet de Biarritz en août 2019, un prêt global de 251 millions de dollars à la Banque en soutien à l’initiative AFAWA pour l’autonomisation des femmes sur le continent.


AGM
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