100 millions
de dollars accordés au Niger pour améliorer
les services décentralisés et la gestion du secteur extractif
Le
Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 03 Août 2020, un financement de l’Association internationale de développement (IDA) composé d’un prêt et d’un don d’un montant global de 100 millions
de dollars et destiné à renforcer les capacités des administrations locales et
la gestion du secteur extractif au Niger.
Le Projet
de gouvernance du secteur extractif pour le développement local (GOLD) et de
riposte COVID-19 renforcera et favorisera la mise en œuvre des politiques, lois
et règlements sur la décentralisation et la gestion durable de l’exploitation
minière. Il prévoit par ailleurs un soutien au mécanisme de coordination de la
réponse à la pandémie de COVID-19 au niveau local. Plus précisément, il
permettra d’accroître l’accès aux services de base qui ont été décentralisés,
en particulier l’eau, l’enseignement primaire et les services de santé ; d’améliorer l’exécution du
budget au niveau municipal ; d’augmenter
et de renforcer la gestion des recettes issues des activités extractives qui
sont transférées aux administrations locales ; d’accroître l’attrait du secteur minier pour les
investissements du secteur privé ; d’améliorer la
surveillance des activités minières et de soutenir la régularisation et le renforcement des capacités
des mineurs artisanaux en matière de bonnes pratiques environnementales et
sociales.
« Le projet
GOLD vise à soutenir les réformes gouvernementales destinées à améliorer le déploiement
et la décentralisation des ressources publiques en
promouvant des accords transparents pour le partage des recettes tirées du
secteur extractif, au profit de la population locale. Son objectif est aussi
d’améliorer la gestion de ce secteur dans le but d’augmenter les recettes
provenant de l’exploitation minière et d’atténuer ses répercussions
environnementales et sociales négatives, explique Joëlle Dehasse, responsable
des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. La Banque se félicite de
soutenir les interventions locales contre la pandémie de COVID-19 par le biais
de ce projet, qui cherche à s’attaquer aux principaux facteurs de fragilité au
Niger et à améliorer les perspectives en matière de réduction de la pauvreté et
de prospérité partagée. »
Le projet
s’attaquera à des défis de développement qui alimentent la fragilité et les
risques de conflit au Niger et qui ont reçu le soutien du mécanisme
d’atténuation des risques mis en place dans le cadre d’IDA-18. Parmi ces défis
figure le manque de services sociaux de base et de présence de l’État dans
certaines parties du pays où règne une grande insécurité. Les lacunes de la
gouvernance dans le secteur extractif, en particulier dans le secteur minier,
constituent également un problème et une source de tensions sociales et
économiques. L'absence d’opportunités économiques pour les jeunes, les
profondes inégalités entre hommes et femmes et les piètres résultats en matière
d’éducation et de santé imputables au manque de services exacerbent ces
difficultés et y contribuent. Depuis mars 2020, l’épidémie de
COVID-19, qui entrave encore davantage la fourniture de services publics de
base au niveau local, aggrave ces problèmes.
« Compte
tenu du contexte sécuritaire
instable aux frontières, ce
projet permettra d’atténuer certains facteurs de fragilité présents
dans le pays. Il s’attachera à favoriser la résilience grâce à l’amélioration
de la prestation de services et le renforcement de la capacité des autorités
locales à gérer les ressources et le développement local, notamment en
associant les citoyens, à mobiliser les recettes issues du secteur extractif au
profit de l’État et des autorités locales et à créer des emplois et des moyens
de subsistance pour les communautés, en accordant une attention particulière
aux femmes »,
souligne Abel Bove, spécialiste senior
de la gouvernance à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet.
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