Corridor routier Abidjan-Lagos : la Banque africaine de développement accorde plus de 12 millions d’euros supplémentaires
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de
développement a approuvé, le 17 avril dernier, un financement supplémentaire de
12,33 millions d’euros en faveur de la Commission de la CEDEAO pour
couvrir une partie des frais liés à l’étude du projet de développement du
corridor autoroutier Abidjan–Lagos.
Ce corridor relie les capitales de cinq États d’Afrique de
l’Ouest -Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria- et couvre quelque 1 028
km et huit postes frontières. Le tracé actuel du corridor traverse les grands
centres économiques des cinq pays membres participants, à partir de
Bingerville, dans la banlieue d’Abidjan, jusqu’à Mile 2 (Eric Moore) à Lagos.
Le projet Abidjan–Lagos, important corridor régional de
commerce et de transport, assure la jonction entre des villes dynamiques sur le
plan économique en Afrique, à savoir Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos. Il
a pour vocation de renforcer les échanges et l’intégration en Afrique de
l’Ouest, notamment en offrant un accès portuaire maritime aux pays enclavés.
Le secteur des transports de l’Afrique de l’Ouest joue un rôle
essentiel dans le développement économique de la région et génère environ 5 à 8
% de son produit intérieur brut. Cependant, les déficits d’infrastructures
matérielles et immatérielles diminuent considérablement ses retombées dans la
croissance économique régionale. L’importance stratégique de ce projet tient au
fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales
sous-régionales.
Cet axe routier rejoint d’autres corridors le long de l’axe
Nord-Sud et relie des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et
le Tchad. Il relie non seulement les zones les plus densément peuplées et
économiquement actives de la sous-région ouest africaine mais il croise
également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.
Le corridor Abidjan–Lagos est un projet phare du Programme
pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA),
initiative continentale dont la Banque africaine de développement est l’organe
d’exécution. C’est une composante du vaste projet de corridor côtier
Dakar–Lagos et constitue un tronçon important du réseau routier transafricain
dans la région de la CEDEAO.
C’est lors du 44ème Sommet de la CEDEAO, tenu
en mars 2014, qu’un traité sur la mise en place du corridor a été signé. La
Commission de la CEDEAO, au nom des cinq pays membres concernés, avait
sollicité, à cette occasion, le soutien de la Banque pour le financement des
études préparatoires à la réalisation et à la gestion du projet du corridor
autoroutier Abidjan–Lagos. La contribution totale de la Banque pour ce
projet phare, s’élève à 22,4 millions d’euros.
AGM
Source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire