Un protocole d’urgence pour éviter l'euthanasie de milliers de porcs - Africa Green Magazine

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Un protocole d’urgence pour éviter l'euthanasie de milliers de porcs

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Un protocole d’urgence pour éviter l'euthanasie de milliers de porcs

Le gouvernement du Québec met sur pied un protocole d'urgence qui permet de continuer le travail dans les abattoirs tout en protégeant la santé des travailleurs. Cette nouvelle marche à suivre permettra aussi d’éviter l'euthanasie de milliers de bêtes dans les fermes du Québec.

La détection de plusieurs cas de COVID-19 chez des employés d'usines d'abattage a perturbé la filière porcine au cours des derniers jours.

La fermeture de l'usine d'Olymel à Yamachiche en Mauricie, après que plusieurs employés ont reçu un résultat positif au test de dépistage, ébranle de nombreux producteurs, qui doivent en ce moment garder leurs porcs à la ferme en attendant que l’abattage soit possible.

L’abattoir de Yamachiche pouvait abattre jusqu’à 37 000 porcs par semaine, il est maintenant fermé et les employés sont en quarantaine jusqu’à la semaine prochaine.
Cette perte de capacité d'abattage a généré un refoulement dans les fermes, faisant craindre des euthanasies.

On ne peut pas arrêter la production, la production d'un porc c'est environ 11 mois, souligne le vice-président des producteurs de porcs des Deux-Rives et producteur de Saint-Michel-de-Bellechasse, Louis-Philippe Roy.

Les producteurs ne peuvent pas garder les porcs indéfiniment, la production c'est une roue qui tourne continuellement, ajoute-t-il.
Devant cette crise à venir, le ministère de l'Agriculture et la direction de santé publique ont établi un protocole qui permet le travail dans les abattoirs tout en assurant la protection de la santé des travailleurs. 

Le document de cinq pages contient une série de recommandations.
Extrait du document :
Pour les tâches où il est impossible de maintenir une distance de deux mètres en tout temps, des adaptations doivent être apportées :
a. Appliquer de façon stricte l’exclusion du milieu de travail pour les personnes présentant de la toux, de la fièvre, des difficultés respiratoires ou autres symptômes;

b. Privilégier les équipes les plus petites et les plus stables possible sur une même chaîne de production (réduire le nombre de travailleurs et de rotations de tâches) pour éviter la multiplication des interactions;
c. Conserver autant que possible la même position sur la chaîne de production pour tout le quart de travail, à moins de contraintes physiques, chimiques ou ergonomiques à risque;
d. Éviter de partager du matériel et des équipements (couteaux, tablettes, crayons, cellulaires, etc.).
Source : Institut national de santé publique du Québec

Louis-Philippe Roy se réjouit de la volonté de Québec de maintenir les abattoirs en fonction.

"On essaie de trouver toutes les solutions possibles pour ne pas arriver à l'euthanasie à la ferme, les producteurs ne veulent pas ça, l'industrie ne veut pas ça, donc on travaille main dans la main pour ce dossier-là".
Louis-Philippe Roy, éleveur de porcs

L'entreprise Olymel a collaboré à l'élaboration du protocole. Le porte-parole, Richard Vigneault, assure suivre à la lettre les recommandations des autorités sanitaires.
On va appliquer ces mesures et lorsqu’une mesure ne pourra pas être appliquée on va proposer des mesures de mitigation.

Trop tard

Le président du Syndicat de l'usine d'Olymel de Vallée-Jonction en Beauce craint que ces mesures de protection et de distanciation n’arrivent trop tard.
Martin Maurice explique que si un employé était déclaré positif à la COVID-19 dans les prochains jours, il faudra tout de même mettre en quarantaine de nombreux travailleurs.

Il estime que l’employeur a été beaucoup trop lent à réagir et à mettre en place des mesures de distanciation dans l'usine. Jusqu’à la semaine passée, on travaillait tous épaule à épaule, on est en retard, dit-il.


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