MADAGASCAR FÊTE SON INDÉPENDANCE EN PLANTANT 60 MILLIONS D’ARBRES
Le
26 juin 2020, Madagascar fêtera ses 60 ans d'indépendance. Pour l'occasion, le
président Andry Rajoelina a lancé un gigantesque plan de reforestation. Il
espère qu'à cette date, 60 millions d'arbres seront plantés.
Un défi de taille
pour cette île qui a perdu 44 % de ses forêts naturelles depuis 70 ans.
C’est
un défi de taille dans lequel s’est lancée Madagascar. En janvier, le président
Andry Rajoelina a annoncé vouloir reforester l’île rouge en plantant 60
millions d’arbres. L’objectif est que pour le 26 juin prochain, lorsque le pays
fêtera ses 60 ans d’indépendance, l’île soit reboisée.
Pour
y parvenir, le 19 janvier, le président malgache a donné le coup d’envoi à
cette vaste campagne de reforestation : en une seule journée, 1,2 million
d’arbres ont été plantés. "Il fut un temps où on appelait Madagascar l’île
Verte. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, on l’appelle l’Île Rouge", a
déclaré le chef de l’État cité dans Le Monde.
Il
faut dire que Madagascar, cinquième plus grande île au monde, déforeste à tour
de bras. Selon le Centre international de recherche agronomique pour le
développement (CIRAD) l’île a perdu 44 % de ses forêts naturelles depuis les
années 50 et le rythme de la déforestation s’accélère.
"Avec 90 %
d’espèces endémiques, c’est une biodiversité unique qui est menacée de
disparition. L’enjeu de la Grande île est de concilier la sauvegarde de son
patrimoine naturel et de la lutte contre la pauvreté", note le CIRAD.
"Intégrer
la justice sociale" dans la lutte contre la déforestation
De
fait, sur cette cinquième plus grande île du monde, neuf personnes sur dix
vivent avec moins de deux dollars par jour. Or les activités liées au bois
représentent une ressource financière pour bon nombre de la population.
Même le
Pape François s’en est ému le 7 septembre lorsqu’il a appelé à mettre un terme
à cette "déforestation excessive". "Il ne peut pas y avoir de
véritable approche écologique, ni un travail concret de sauvegarde de
l’environnement, sans l’intégration d’une justice sociale", a-t-il
souligné.
Mais
le temps presse.
Certaines études évoquent la disparition de la majorité de la
forêt tropicale humide d’ici vingt ans. Si les associations environnementales
saluent la vaste campagne de reforestation, elles appellent à un vrai plan
national de reboisement sur plusieurs années.
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