CAMEROUN
:: GESTION DES DÉCHETS : HYSACAM VA PRODUIRE DE L’ÉLECTRICITÉ À PARTIR DES
ORDURES MÉNAGÈRES
Les
villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam sont les premières bénéficiaires de ces
projets destinés à alimenter environ un million de personnes en énergie
électrique au Cameroun.
Une
nouvelle ère s’ouvre bientôt à la société Hygiène et salubrité du Cameroun
(Hysacam). L’entreprise de collecte et de traitement des déchets ménagers au
Cameroun se lance dans la production de l’électricité à partir des déchets
ménagers par l’installation de trois centrales électriques, à Yaoundé, Douala
et Bafoussam, d’une capacité totale de 72 MW.
L’idée
d’Hysacam de produire de l’électricité à partir des ordures ménagères se
justifie par des études [qu’elles a] réalisées. Qui révèlent que « les ordures
ménagères produites au Cameroun ont une forte teneur en eau et sont constituées
à plus de 80 % de matière organique biodégradable ».
Du coup, l’entreprise
dirigée par Michel Ngapanoun conclut que « nos décharges sont en réalité des
gisements importants de biogaz. Un gaz qui était jusquelà, capté et brûlé en
torchère, pour éviter la pollution atmosphérique. »
Les
deux premières centrales, composantes du projet « Landfill Gas and Use »,
seront basées à Yaoundé, la capitale du Cameroun, et à Douala, le chef-lieu de
la région du Littoral. C’est à Nkolfoulou, une banlieue située à l’ouest de la
capitale, que la première centrale sera installée.
Les 10 MW qu’elle produira à
partir du gaz issu des 360 000 tonnes de déchets ménagers enfouis par an vont
permettre d’alimenter 580 000 habitants de Yaoundé et de ses environs. Par le
même mécanisme, la décharge de PK 10 à Douala va produire 60 MW à partir des
540 000 tonnes de déchets enfouis par an.
A
Bafoussam, le cheflieu de la région de l’ouest, va abriter la troisième
centrale d’une capacité de 2 MW. Contrairement aux deux premiers projets, ici,
il s’agit de biométhanisation, une technique qui consiste à extraire de la
matière biodégradable des déchets ménagers (75 000 tonnes par an) pour intégrer
un processus contrôlé de digestion anaérobie dans des cuves baptisées «
oligoteurs ».
Et Hysacam de conclure : « La matière dégradée produira du gaz
combustible, dont le plus prépondérant, le méthane (CH4), sera utilisé dans un
moteur thermique couplé à un alternateur pour produire l’électricité. »
Pour
rappel, selon le site qui traite des
questions d’économie verte et de développement durable en Afrique, « à
l’origine de ces transformations opérées depuis une petite dizaine d’années, il
y a la loi n°2011/022 du 14 décembre 2011, qui a entrepris d’importantes
réformes dans le secteur de l’électricité au Cameroun. Elle fixe entre autres,
les modalités de production, de transport, de distribution, d’importation,
d’exportation et de vente d’électricité ».
Pour
le gouvernement camerounais, cette loi établit les bases d’une saine
concurrence dans le secteur de l’électricité en vue d’en accroître l’efficacité
économique. Elle fixe également les modalités de contrôle de l’exécution des
obligations spécifiques de mise à la charge pour les opérateurs des activités
non concurrentielles. Pour finir, le texte invoqué supra précise les règles de
protection de l’environnement, dans le secteur de l’électricité.
En
son article 67, il est envisagé la création d’une agence en charge de la
promotion des énergies renouvelables. Dont l’objectif sera de « rechercher de
nouvelles formes d’énergie afin d’assurer au Cameroun sa sécurité énergétique
».
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