Le Tchad adapte la commercialisation de son bétail pour faire face à l'insécurité
D’habitude, le cheptel
tchadien est conduit sur pied vers les pays voisins pour y être vendu. Mais la
guerre dans les pays voisins, comme le Nigeria et la Libye, a conduit les
autorités à inventer un nouveau modèle d’exploitation. Un
abattoir permettant d’exporter de la viande au lieu du bétail a été inauguré à
Moundou, à 500 km au sud de la capitale, par le président Idriss Déby.
L’insécurité qui sévit en
Libye et au Nigeria, deux grands acheteurs du cheptel tchadien, a plombé les
exportations. Pour contourner cette situation qui impacte négativement le
secteur de l’élevage, deuxième pourvoyeur de ressources à l’économie tchadienne,
les autorités poussent à ne plus exporter du bétail sur pied, mais plutôt des
carcasses.
Selon Colombe Nguelet, coordonnateur adjoint du projet
d’appui au développement des industries animales, l’abattoir de Moundou n’est
que le premier dans le plan de développement du secteur. « Nous avons
plus de 100 millions de têtes, tous animaux confondus. Au lieu d’aller vendre
notre bétail sur pied, nous allons maintenant valoriser nous-mêmes notre bétail
pour la consommation locale et pour l’exportation. »
Pour soutenir la concurrence, la viande tchadienne doit
être de qualité, estime pour sa part Ramadan Khachallah, l’un des représentants
des acteurs de l’élevage présent à l’inauguration de l’abattoir. Pour cela, il
faut passer de l’élevage intensif aux ranchs, où les bêtes seront mieux
nourries et soignées. Le complexe des abattoirs du Logone va générer autour de
2Ramadan Khachallah000 emplois directs s’il arrive à tourner en plein régime.
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