L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE A ATTEINT UN DÉVELOPPEMENT IRRÉVOCABLE (ACTEUR)
Thiès, Le développement de l’agriculture biologique a
atteint un niveau ‘’irrévocable’’, qu’on ne peut remettre en question, a dit à
l’APS un chef de mission de l’organisation non gouvernementale (ONG) Agrécol
Afrique, samedi, à Thiès (ouest).
Le plaidoyer en faveur de l’agriculture biologique ‘’a
atteint un niveau tel qu’il est devenu irrévocable’’, a ajouté Baye Yoro Diallo
en marge d’une rencontre de promotion de l’agriculture biologique dénommée
‘’Week-end bio’’.
‘’En 2007, en mettant en place une fédération des
producteurs bio, on n’avait pas tout ce monde. Maintenant, beaucoup de gens s’y
activent, avec beaucoup de labels’’, a-t-il souligné. La multiplication des labels d’agriculture bio, parmi
lesquels on peut citer ‘’Sell sellal’’, ‘’Natt bi’’ et ‘’Fenab bio’’, montre
que cette forme d’agriculture ‘’est en train de vivre’’, selon M. Diallo.
Ce n’est ‘’pas par hasard’’ que le président de la
République, Macky Sall, en a fait le quatrième pilier de la deuxième phase du
Plan Sénégal émergent, a-t-il argué. Une variété d’acteurs évolue dans l’agriculture bio, comme
en témoigne le profil des participants à ce ‘’Week-end bio’’, de vendredi à
dimanche, à Thiès, selon Baye Yoro Diallo.
Cette rencontre est organisée par l’ONG Agrécol Afrique,
dans le cadre du projet ‘’Pôles de connaissances endogènes et scientifiques en
agriculture biologique’’, une initiative soutenue par la GIZ, la coopération
allemande.
Selon M. Diallo, l’agriculture bio est pratiquée par une
diversité d’acteurs : les producteurs de semences, de biofertilisants, de
biostimulants et de bio-répulsifs destinés à la commercialisation ou à
l’amélioration des rendements de l’agriculture biologique et écologique. En
plus des producteurs, il y a les transformateurs et les consommateurs.
Abdoul Aziz Mbaye, technicien agricole employée par Eléphant
vert Sénégal, une société de production d’intrants et de de solutions
biologiques, partage son avis.
‘’Le bio est une filière d’avenir au Sénégal parce que non
seulement les terres sont dégradées’’, avec ‘’officiellement 65%’’ de superficies
abîmées, mais aussi ‘’les producteurs se sont rendu compte que malgré l’usage
des pesticides et des engrais chimiques, les rendements continuent à baisser’’,
a expliqué M. Mbaye, qui fait partie des exposants du ‘’Week-end bio’’.
L’avènement des engrais bio les a sensibilisés à la
nécessité d’‘’enrichir le sol, surtout par l’utilisation de la matière
organique’’, a-t-il dit.
‘’Les graines [de l’agriculture biologique] sont semées, et
les gens deviennent de plus en plus conscients qu’il faut changer de méthode’’,
a souligné le technicien agricole.
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