La Poussière…une Menace Sournoise
Ces dernières années, dans beaucoup de pays au sud du
Sahara, des nuages de poussière sont récurrentes et l’atmosphère deviens
presque irrespirable. D’après le l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM),
les tempêtes de sable et de poussière sont des phénomènes météorologiques qui
surviennent en général lorsque des vents forts soulèvent dans l'atmosphère de
grandes quantités de sable et de poussière d'un sol sec et nu.
Bien que généralement naturel, ce n’est que durant ces
dix dernières années que les scientifiques ont pris conscience des conséquences
que ces phénomènes peuvent avoir sur le climat, la santé humaine et
l'environnement, de même que sur de nombreux secteurs socio-économiques.
Il faut noter que les particules dans l’air aussi
appelées particules fines, proviennent d’une multitude de sources d’émission et
de processus de transformation physico-chimiques dans l’atmosphère. Les
émissions résultent de phénomènes naturels (sable de désert, sels marins,
éruptions volcaniques, feux de forêts, etc.) et d’activités humaines
(industries, transports, agriculture, chauffage, etc.).
Les publications de l’OMS indiquent qu’en 2016, on
estimait à 4,2 millions le nombre de décès prématurés causés dans le monde par
la pollution ambiante (de l’air extérieur) dans les zones urbaines et rurales ;
cette mortalité est due à l’exposition aux particules d’un diamètre de 2,5
microns ou moins (PM 2,5), qui provoquent des maladies cardiovasculaires et
respiratoires, et des cancers. De plus, les personnes vivant dans les pays à
revenu faible ou moyen payent un tribut disproportionné à la pollution de l’air
extérieur : 91% (des 4,2 millions de décès prématurés qui lui sont dus)
surviennent dans ces pays, les Régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique
occidental supportant le plus lourd fardeau.
L’OMS estime qu’environ 58% des décès prématurés liés
à la pollution de l’air extérieur résultaient en 2016 de cardiopathies
ischémiques et d’accidents vasculaires cérébraux, 18% de bronchopneumopathies
chroniques obstructives ou d’infections aiguës des voies respiratoires
inférieures, tandis que les 6% restants sont imputables au cancer du poumon.
Par mesure de précaution par temps de forte poussière
dans l’air, il est vivement conseillé d’éviter les activités physiques intenses
en extérieur, de ne pas respirer par la bouche, de fermer et isoler les
intérieurs, de beaucoup boire de l’eau, et en conduisant ou pour les pêcheurs,
de faire attention aux visibilités réduites. Prenons soin de nous avant tout.
Par Nadia TIH
Biologiste environnementaliste
AGM
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