Bénin : le prix de l’anacarde est fixé à 325 CFA le kilo, deux fois moins qu’en 2017/2018
Au Bénin, l’anacarde est une culture de
rente devenue de plus en plus capitale pour la majorité des producteurs des
régions à écologie favorable. La noix
d'anacarde représente la deuxième culture d'exportation du Bénin après le
coton. Sa production a été d'environ 150 000 tonnes de
noix brutes en 2018.
L'objectif est d'atteindre 171 000 tonnes durant
cette campagne qui va s'ouvrir. Cette culture occupe 2,5 à 3% de la population béninoise et
78% des anacardiers ont moins de 10 ans. Aussi,
le système anacarde coton-maïs-igname-sorgho est le système de cultures à base
d’anacarde le plus rentable et le compétitif des systèmes identifiés, avec une
rentabilité financière de 395370 FCFA/ha.
Dans le but de promouvoir cette spéculation, plusieurs
politiques gouvernementales et programmes ont été mise en œuvre :
- La filière anacarde est retenue dans le Plan stratégique de Relance du secteur Agricole (PSRSA) par le gouvernement béninois pour être une filière prioritaire ;
- L’aide Américaine a appuyé de l’extension de la culture d’anacarde au Centre du pays sous forme de champs collectifs grâce au concours du budget national appuyé dans son action ;
- La Commission des Communautés Européennes a aussi appuyé un vaste programme de développement de l'anacardier.
- Cependant, bien vrai qu’occupant une place importante dans l’économie des producteurs, le prix de l’anacarde connait une baisse au cours des dernières années.
Baisse du prix d’un kilo d’anacarde
En
Conseil des ministres à Cotonou, le prix d'achat au producteur de noix de cajou
au Bénin a été fixé à FCFA 325 le kilo. La campagne de commercialisation
2019/20 s'ouvrira le 19 mars de la ville de Djougou pour prendre fin le 31
octobre. Ainsi, en deux campagnes, le prix au producteur
a été divisé par deux puisque l'année dernière, il a été abaissé des FCFA 650
sur la campagne 2017/18 à FCFA 400 sur 2018/19.
"Cet ajustement des prix par rapport à la
campagne écoulée vise à préserver aussi bien les intérêts de la filière que de
ses animateurs à qui il est demandé de continuer à mettre en œuvre les
meilleures pratiques en matière de culture, de vente groupée et d'utilisation
d'instruments de mesure certifiés" est-il précisé dans le
communiqué. "Á
la suite de l'évaluation objective de la campagne écoulée ainsi que de la
tendance des prix sur le marché du cajou au plan international, les acteurs de
la filière ont proposé, pour le compte de la campagne 2019-2020, un prix
d'achat au producteur fixé à 325 FCFA", explique le communiqué.
Le
gouvernent a rappelé à cette occasion "l'interdiction des sorties frauduleuses des noix du territoire national
et de la perception de taxes autres que celles prévues par la loi de finances,
exercice 2020."
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