La fragmentation des forêts menace la biodiversité
Dans
une nouvelle étude parue le 6 décembre dans la revue Science, des
scientifiques mettent en évidence les effets néfastes de la fragmentation des
espaces naturels sur la conservation des espèces.
Grignotées
par les activités humaines, les forêts se
retrouvent morcelées, au grand dam de la faune
sauvage. C'est l'une des conclusions d'une nouvelle étude parue le 6
décembre dans la revue Science, qui repose
sur l'analyse des données de conservation de 4489 espèces.
Non
seulement les animaux ont du mal à trouver de la nourriture, mais en plus ils
ne sont pas forcément adaptés à l'éparpillement par petits bouts façon puzzle
des espaces naturels. "Certaines espèces se sont ainsi éloignées
des lisières des forêts, comme l'ours malais de Bornéo ou le pic velu
d'Amérique du Nord", note le New York Times.
Moins d'oiseaux dans les petites parcelles
Cristina
Banks-Leite, biologiste de la conservation à l'Imperial College de Londres,
co-auteur de la nouvelle étude et interrogée par le quotidien américain, a
capturé des milliers d'oiseaux dans les forêts brésiliennes. Elle a ainsi
trouvé moins d'espèces dans les plus petites parcelles et encore moins en
lisière de ces fragments.
"Les oiseaux ne
peuvent-ils pas simplement voler d'un îlot d'arbres à un autre ?", s'interroge
le New York Times. Il s'avère qu'ils le font rarement. La
chercheuse Banks-Leite a déclaré que c'était peut-être à cause des rayons de
soleil : "Les forêts tropicales étant toujours sombres, les
oiseaux adaptés à une faible luminosité peuvent trouver trop dure la lumière du
soleil aux abords des bois."
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