COP25 : d'après l'ONU, c'est notre dernière chance - Africa Green Magazine

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COP25 : d'après l'ONU, c'est notre dernière chance

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COP25 : d'après l'ONU, c'est notre dernière chance


Quatre ans après l'Accord de Paris, les États se réunissent à nouveau lors de la COP25 qui se déroule à Madrid du 2 au 13 décembre. Cette année, l'ONU a été extrêmement claire. Au vu de l'avancement du dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité, c'est notre dernière chance d'agir réellement. Si l'on manque le coche, les efforts à fournir pour rattraper notre retard risque d'être... insurmontables. État des lieux.

Brûlée. Saccagée. Intoxiquée. La Terre tente vainement de résister à l'humanité. Durant l'année 2019, les scientifiques de l'ONU ont rassemblé toutes les données disponibles dans quatre rapports majeurs, afin d'alerter sur l'état du monde et sur les engagements à mettre en place. On parle d'urgence climatique. Entre autre chose, il faut réduire nos émissions de 7,6 % par an entre 2020 et 2030. Et l’ONU prévient : « Si nous ne le faisons pas, nous manquerons la dernière opportunité historique de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. »

La dernière opportunité historique... Afin d'enfoncer le clou, l'organisation internationale rajoute que si nous continuons sur notre trajectoire, alors « on peut s'attendre à ce que les températures augmentent de 3,2 °C, ce qui aura des effets dévastateurs ». Pour éviter cette tragédie, les leaders mondiaux se rassemblent à Madrid du 2 au 13 décembre, dans le cadre de la COP25.

Un constat alarmant

Le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) sur l'écart entre ce qui est fait et ce qu'il faut faire pour réduire nos émissions est sur la table des négociations. Celui-ci exhorte les pays du monde à multiplier par trois leurs contributions nationales pour rester en dessous des 2 °C, et par cinq pour espérer atteindre l'objectif de 1,5 °C. Malheureusement, les émissions de gaz à effet de serre ayant continué d'augmenter jusqu'à aujourd'hui, l'optimisme s'évapore quelque peu...

À moins qu'un changement radical ne s'opère, Marlowe Hood n'est que très peu optimiste. Dans une tribune pour Phys.org, le coordinateur des sujets « changement climatique et environnement » de l'Agence France Presse dresse un état des lieux édifiant de la planète. S'appuyant sur les travaux du Giec, il commence par asséner qu'il ne faut plus se voiler la face : même si tous les pays, dont les États-Unis qui ne sont pas signataires, respectaient l'Accord de Paris, le climat se réchaufferait de 2 °C. A minima, puisque le point de non-retour se situe entre 1 °C et 2 °C, d'après une pléiade de scientifiques. Une fois ce point franchi, l'humanité ne pourrait qu'assister et tenter de s'adapter à une cascade d'événements dramatiques.
Résumé vidéo du rapport 2019 de l'ONU sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. © ONU

En parallèle, la sixième extinction de masse se déroule indubitablement. Malheureusement. Selon l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), 40 % des amphibiens, 14 % des oiseaux, 25 % des mammifères, 33 % des coraux constructeurs de récifs sont menacés d'extinction au niveau mondial. Marlowe Hood rappelle d'ailleurs qu'avec 1,5 °C, ce serait 70 % des coraux tropicaux qui disparaîtraient, alors qu'un quart des espèces marines en dépendent... Quant à une augmentation de 2 °C, elle rayerait simplement ces coraux de la surface. Finalement, une espèce sur huit est menacée d'extinction. La biodiversité s'écroule 10 à 100 fois plus vite que son rythme normal, c'est-à-dire celui qui lui laisse le temps de se renouveler. 

L'espoir persiste

Un autre rapport du Giec détaille les abus de l'humain sur les terres : déforestationagriculture non durable, destruction des écosystèmes... Toutes ces données conduisent à penser que l'humanité doit changer fondamentalement sa manière de produire, de distribuer et de consommer à peu près tout. Elle doit aussi s'adapter rapidement afin de se mettre à l'abri. Du niveau des mers, par exemple, qui pourrait monter de 20 mètres selon une étude du Pliocène. Ou de la famine, puisque un nouveau modèle montre que, dans le pire scénario, 90 % de la population vivra dans une zone où la production agricole diminuera à cause du réchauffement climatique.

Malgré tout cela, le PNUE conserve sa foi. « Le changement climatique peut encore être limité à 1,5 °C » dit-il. C'est également l'avis de Tim Lenton, directeur du Global Systems Institute à l'université d'Exeter (Angleterre), qui observe que « nous assistons à des changements inattendus dans le système » et que ceux-ci « devraient nous donner un élan supplémentaire pour atteindre l'objectif de Paris ». Néanmoins, les efforts à fournir demeurent importants, et les changements, radicaux. 


A.G.M
Source

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