Ouragan Dorian aux Bahamas : au moins 5 morts et 60.000 personnes ont besoin d’aide alimentaire
L’Organisation
météorologique mondiale (OMM) a indiqué que la
puissance de l’ouragan a été rétrogradée mardi matin de la catégorie 4 à la
catégorie 3 sur une échelle qui en compte 5.
Les
dégâts causés par Dorian sont considérables. Le bilan provisoire du passage de
l’ouragan sur les Bahamas est de 5 morts. Selon le Bureau de la coordination
des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA),
76.000 personnes ont été exposées à ces vents violents, soit le quart des
330.000 habitants de l’archipel de 700 îles des Caraïbes, se sont retrouvés en
première ligne.
«
L’Agence nationale de la gestion des urgences des Bahamas (NEMA) estime
qu’environ 22% de cette population sont des enfants de moins de 15 ans, plus de
70% ont entre 15 et 64 ans et environ 8% ont plus de 64 ans », a déclaré le
porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, lors d’un point de presse mardi à Genève.
Selon
des informations non confirmées communiquées depuis Abaco, dans le nord des
Bahamas, les toitures et les lignes électriques ont été endommagées et
certaines routes sont pratiquement impraticables. Le ministre du Parlement
d’Abaco-Nord a déclaré qu’Abaco avait subi « des dommages catastrophiques ». «
On signale également des inondations massives à Grand Bahama », a ajouté M.
Laerke.
Besoins en eau, vivres et abris
Au
moins 60.000 personnes touchées par l’ouragan Dorian aux Bahamas auraient
besoin d’aide alimentaire, a indiqué de son côté le Programme alimentaire
mondial (PAM) : 14.500
personnes sur l’île Abaco et 45.700 autres sur l’île de Grand Bahama.
Mais
le porte-parole du PAM, Herve Verhoosel, a toutefois précisé qu’il ne
s’agissait que de chiffres préliminaires et qu’il fallait attendre les
résultats de l’évaluation sur le terrain pour disposer d’un chiffre plus
précis.
Plus
généralement, les données disponibles suggèrent des besoins humanitaires en
nourriture, abris et reconstruction rapide. L’impact escompté suggère également
que l’eau sera un besoin prioritaire en raison de l’état du système
d’alimentation en eau et de la forte probabilité d’intrusion d’eau de mer
provoquée par une onde de tempête et des inondations. Des effets graves sur les
communications, l’électricité et les transports sont également attendus.
En
termes de coordination, les agences humanitaires onusiennes ont rappelé que
l’Agence caribéenne de gestion de catastrophes (CDEMA) qui dirige la
réponse" humanitaire. La CDEMA a d’ailleurs envoyé aux Bahamas deux
équipes d’évaluation auxquelles participent des experts du Programme
alimentaire mondial (PAM) et d’OCHA, pour évaluer les besoins de la population.
« Nous sommes en attente de l’autorisation du gouvernement pour mener
l’évaluation conjointe » sur le terrain, a expliqué M. Verhoosel.
À
ce stade, le PAM dispose de quatre spécialistes sur le terrain qui peuvent
apporter leur concours dans les domaines de la sécurité alimentaire, des
télécommunications d’urgence et de la logistique. Les équipes aideront le
gouvernement des Bahamas à évaluer rapidement les dégâts causés par l’ouragan
et à hiérarchiser les besoins. Leur rôle consiste en une évaluation de trois
jours, avec une équipe dans chacune des principales îles touchées.
A.G.M
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