Lutte contre la pêche illicite : le Bénin adhère à l’accord AMREP
L’Accord sur les mesures du ressort de l’état du port (AMREP) dans le
secteur de la pêche vient de recevoir l’adhésion du Bénin. Un acte qui engage
le pays dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée
(INN).
Le Comité des pêches pour le Centre-Ouest du golfe de guinée(CPCO) a
annoncé le 08 aout 2019 que le Bénin fait partie désormais de l’Accord des
mesures du ressort de l’état du port (AMREP). Ainsi, le Bénin est le dernier
pays à adhérer à l’Accord sur les mesures du ressort de l’état du port (AMREP),
ce qui constitue le premier accord international contraignant visant
spécifiquement la pêche illicite, non-déclarée et non-règlementée (INN).
Pour mémoire, le Bénin a été le premier pays des Etats membres du CPCO
signataire de l’accord en septembre 2010 et a présenté ses instruments d’adhésion
à l’accord en Juin 2019, le rendant ainsi le 4 ème pays du CPCO à le faire. Le
Bénin a donc rejoint le Libéria (Mai 2019), le Ghana (Novembre 2016) et le Togo
(Décembre 2016) comme le 4ème Etat membre du CPCO à adhérer à l’AMREP.
Séraphin DEDI NADJE, Secrétaire général du CPCO, a déclaré:
«Nous sommes ravi d’apprendre que le Bénin fait désormais partie de l’AMREP. Avec plus de la moitié de nos Etats membres faisant désormais partie de l’accord, la capacité de notre région à éfficacement lutter contre les opérateurs illégaux de notre région et les bloquer a considérablement accrue. Nous attendons avec intérêt à aider le Nigéria et la Côte d’Ivoire dans leurs processus d’adhésion pour qu’ensemble, en tant que région, nous puissions retirer de la chaîne de valeur de l’Afrique de l’Ouest le poisson illégalement capturé.»
«Nous sommes ravi d’apprendre que le Bénin fait désormais partie de l’AMREP. Avec plus de la moitié de nos Etats membres faisant désormais partie de l’accord, la capacité de notre région à éfficacement lutter contre les opérateurs illégaux de notre région et les bloquer a considérablement accrue. Nous attendons avec intérêt à aider le Nigéria et la Côte d’Ivoire dans leurs processus d’adhésion pour qu’ensemble, en tant que région, nous puissions retirer de la chaîne de valeur de l’Afrique de l’Ouest le poisson illégalement capturé.»
L’AMREP prévient, dissuade et élimine la pêche INN en empêchant les
navires exerçant d’activités de pêche INN d’utiliser les ports et de débarquer
leurs captures. Il réduit l’incitation de ces navires de continuer d’opérer et
bloque, par la même occasion, l’accès aux marchés nationaux et internationaux
aux produits de pêche issus de la pêche Illicite, Non-déclarée et
Non-Règlementée (INN).
Selon la FAO, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN)
est un terme général qui englobe une grande variété d’activités liées à la
pêche. La pêche INN est présente dans tous les types de pêche et a plusieurs
dimensions; elle a lieu à la fois en haute mer et dans les zones relevant de la
juridiction nationale. Elle concerne tous les aspects et toutes les étapes de
la capture et de l’utilisation du poisson, et elle peut parfois être associée
au crime organisé.
La pêche INN entrave les efforts nationaux et régionaux de
conservation et de gestion des stocks de poissons et, par conséquent, freine
les progrès vers la réalisation des objectifs de durabilité et de
responsabilité à long terme. De plus, la pêche illicite, non déclarée et non
réglementée désavantage grandement les pêcheurs qui agissent de manière
responsable, honnête et conforme aux termes de leurs autorisations de pêche.
Si les pêcheurs INN ciblent les stocks vulnérables soumis à des
contrôles de gestion stricts ou des moratoires, les efforts pour reconstituer
ces stocks à des niveaux durables ne seront pas atteints, menaçant la
biodiversité marine, la sécurité alimentaire des communautés qui dépendent des
ressources halieutiques pour les protéines et les moyens de subsistance dans le
secteur.
A propos du CPCO
Le Comité des Pêches pour le Centre Ouest du Golfe de Guinée (CPCO) a
été établi en 2007. Ceci pour faciliter la coopération dans la gestion des
pêches entre les pays membres: le Libéria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo,
le Bénin, et le Nigeria. Ces pays ont plusieurs réserves de poissons en commun
et ont identifié un besoin pour la coopération et la gestion partagée de ces
ressources.
Le CPCO vise en la conservation et l’utilisation optimale des
ressources marines vivantes dans la région et en l’encouragement du
développement soutenable des produits de pêche basés sur ces ressources. Son
objectif principal est «d’assurer le développement durable des ressources
halieutiques dans le domaine de la Convention du CPCO».
Le CPCO a été créé en juillet 2006 lors d’une conférence ministérielle
à Abidjan. La réunion a adopté une déclaration pour valider l’établissement du
comité en approuvant l’établissement du Secrétariat à Tema au Ghana. La
première conférence ministérielle tenue à Cotonou, Bénin, en novembre 2007 a
approuvé la convention pour l’établissement du comité des pêches ainsi que les
règles de procédure.
A.G.M
A.G.M
Source: benin24television.com
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