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Les agriculteurs vent debout contre les traités de libres échanges

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Les agriculteurs vent debout contre les traités de libres échanges


Au cœur de l'actualité, les traités de libre-échange que sont le Ceta et le Mercosur ne sont pas vus d'un bon œil par les agriculteurs de l'Hexagone.

Mardi 24 juillet, Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône faisait grise mine. La raison ? Le Ceta, traité de libre-échange entre les 28 pays de l'Union européenne et le Canada, venait d'être ratifié par l'Assemblée. Une très mauvaise nouvelle pour les agriculteurs de la région selon celui qui, en plus de ses fonctions syndicales, est également éleveur de vaches laitières à Grandris. "Du point de vue du gouvernement, c'est une façon de libéraliser, de favoriser les échanges et donc de créer de la richesse. Peut être que la filière laitière, à travers les fromages, ou les vins spiritueux vont réussir à exporter un peu plus. Mais en contrepartie, c'est tout le secteur agricole qui va souffrir, notamment sur les produits carnés."

Pour le représentant syndical, c'est l'aspect déloyal de ces traités qui va poser problème. "En France, on nous impose des contraintes de traçabilité, de limitation de traitements. Et c'est normal. Mais ce Ceta c'est une grande marche arrière. On ouvre les portes à des produits qui ne seront pas contrôlés. Il faut savoir que là-bas, l'utilisation des antibiotiques est autorisée, tout comme les farines animales." Et même si le Gouvernement a rappelé que les agriculteurs canadiens devraient bien se plier aux standards européens, l'argument a du mal à convaincre. "J'ai peine à croire qu'aucune viande nourrie aux farines animales ne passerait à travers les mailles des contrôles."

Les Français pourraient, selon Pascal Girin, être eux aussi victimes de cet accord commercial. "Au-delà de la concurrence, c'est un vrai problème de santé publique. Parce que je ne suis pas sûr que les consommateurs, notamment en restauration collective, vont savoir ce qu'ils mangent."

Même si le Ceta a déjà été ratifié par l'Assemblée, le combat est loin d'être perdu pour l'éleveur de Grandris. "Nous sommes intervenus auprès des parlementaires et nous allons à nouveau les réunir à la rentrée puisque les Sénateurs doivent se prononcer sur l'accord en septembre. On veut leur demander s'ils ont encore besoin d'une agriculture française. Tout simplement." Et d'ici là, des actions coup de poing pourraient-elles être organisés comme c'est le cas dans d'autres départements ? "On verra. On va en discuter."

A.G.M
Source : lepatriote.fr

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