Déficit pluviométrique : Des techniques de maîtrise de l’eau recommandées pour de meilleures récoltes
La rareté des pluies occasionnée par les changements
climatiques est source d’un déficit céréalier chronique en Afrique et au
Sénégal en particulier. Pour faire face à ce fléau, l’utilisation des
techniques de maitrise de l’eau et des variétés culturales adaptées est de
mise.
Pour faire face au déficit pluviométrique qui gangrène notre
agriculture, nous devons trouver des solutions telles que l’utilisation des
variétés culturales adaptées et des techniques de maitrise de l’eau. Ces propos
sont de Ndiaga Diop, coordinateur national du projet d’appui scientifique au
processus de Plans nationaux d’adaptation (PNA) qui appelle les autorités
étatiques à mettre en place des stratégies pouvant mettre un trait, sinon
diminuer la dépendance pluviométrique de notre agriculture.
« Nous devons voir
comment on peut mixer la dépendance à la pluviométrie de notre agriculture, en
adoptant une agriculture irrigable », a-t-il déclaré. Tout en précisant que «
le Sénégal dispose d’un potentiel non négligeable de terres irrigables, de
l’ordre de 350 000 hectares ».
Selon lui, les variations de la pluviométrie
entraînent une modification de la productivité des différentes cultures, du
fait que des « poches de sécheresse » sont constatées à l’intérieur de
l’hivernage dans certaines parties du pays. « Il peut y avoir de la pluie et
rester deux à trois semaines sans pluie. Ce qu’on appelle des poches de
sécheresse », a expliqué le coordinateur national du projet d’appui
scientifique au processus de PNA. Il s’exprimait en marge du deuxième forum
francophone sur le processus de Plans nationaux d’adaptation (PNA) qui se tient
à Dakar, du 30 au 02 août 2019, en collaboration avec le réseau mondial sur le
PNA, le Centre de compétences changement climatique du Maroc (4 C Maroc) et
l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne.
Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, du Madagascar, du Maroc
et d’Haïti prennent part à ce forum de partage d’expériences et
d’identification des pistes d’amélioration de l’accès direct aux mécanismes de
financement international pour le climat. Les Plans nationaux d’adaptation
étant des stratégies développés au niveau des pays les moins avancés pour
lutter contre les changements climatiques, ont été adopté depuis la conférence
de Cancun sur le climat en 2010, où on les a demandé de développer des
documents par orientation stratégique qui permettent dans le moins et le long
terme de lutter contre les changements climatiques.
« Ce sont également des documents qui sont visés dans le long et
le moins terme et intégrés dans la planification nationale à la différence des
autres documents déjà existants », renseigne-t-il. Au Sénégal, trois études de
cas notamment la vulnérabilité du secteur de l’agriculture, le secteur des
ressources en eau et la vulnérabilité des zones côtières dans la région de
Fatick ont été réalisées. Ce qui fait dire au Colonel Gogo Banel Ndiaye,
conseillère technique numéro 1 du ministre de l’Environnement, que l’adaptation
aux changements climatiques demande beaucoup de moyens techniques et
financiers. Et que le coût de l’adaptation dans l’ensemble des pays en
développement pourrait atteindre 280 à 500 milliards de dollars par an d’ici
2050, selon une étude du PNUE PUBLIÉE EN 2016.
Pour l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au
Sénégal, Stephan Rökeu, qui a pris part à cette rencontre, a fait savoir qu’à
part les programmes de coopération sénégalo-allemand, d’autres initiatives pour
appuyer la lutte contre les changements climatiques sont déjà mises en place.
Il s’agit du programme réussir au Sénégal, du projet Énergie et développement
(PED), du projet Energising Development (EnDev) et du programme d’enseignements
supérieur pour les énergies renouvelables et l’efficacité (PESEREE).
Le premier forum francophone a eu lieu en août 2018 à Grand-Popo
au Bénin.
Source: www.lactuacho.com
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