36% de Togolais associent le changement climatique aux mauvaises conditions météorologiques (Afrobaromètre)
(Togo First) -
Afrobaromètre vient de publier le rapport d’une enquête réalisée sur la période
2016-2018 pour évaluer non seulement le niveau de connaissance mais aussi la
perception des Africains sur les changements climatiques et leurs effets sur
l’humanité tout entière.
Selon les résultats de
cette enquête qui a couvert 33 pays africains, un Togolais sur trois a entendu
parler ou a eu connaissance du phénomène planétaire des changements
climatiques.
Pour 1 Togolais sur 3,
changements climatiques et dégradations des conditions météorologiques sont
liés.
En effet, 36% de Togolais
associent les changements climatiques aux mauvaises conditions météorologiques.
Avec leur lots de bouleversements induits, notamment le réchauffement
ininterrompu du climat, la recrudescence des catastrophes naturelles, les
tsunamis, les pluies torrentielles et leurs conséquences dévastatrices.
Si au total, plus de la
moitié des Africains (63%) ont cette connaissance des changements climatiques
qu’ils lient aux dégradations des conditions météorologiques, en Afrique de
l’Ouest, les Togolais sont les 2è après le Bénin (37%) à les assimiler ainsi.
Sur les 33 pays africains
sondés, les populations mauricienne, gabonaise et ougandaise semblent plus
averties sur le phénomène que toutes les autres. En revanche, la Tunisie, le
Libéria et le Mozambique ont les peuples les moins informés, ou du moins ceux
qui n’établissent pas forcément le lien entre changements climatiques et
mauvaises conditions météorologiques.
Selon l’enquête
Afrobaromètre, seulement 19% de Togolais affirment que tout en sachant ce que
sont les changements climatiques, ils n’ont pas été sensibilisés aux mesures à
prendre pour lutter contre les changements climatiques et contenir leurs
effets.
Cette donnée semble
traduire la portée et l’efficience des actions qu’entreprennent les pouvoirs
publics togolais, leurs partenaires techniques et financiers et la société
civile, pour faire face aux changements climatiques et contenir leurs effets.
Notamment le Programme de Lutte contre le Changement Climatique (PALCC) financé
à hauteur de 10 millions d’euros dont 5,5 millions (soit 3,6 milliards de FCFA)
aux ONGS et à l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF)
pour les actions communautaires.
Les initiatives en faveur
du reboisement qui se déploient, l’institution d’une journée nationale de
l’arbre, la promotion des énergies renouvelables, de l’agro-écologie, etc,
auraient, à la lumière des données publiées, un fort impact sur les Togolais,
dans une proportion notable. Le pourcentage de Togolais qui déclare n’avoir pas
été sensibilisés est de fait, l’un des plus bas en Afrique où la moyenne s’est
établie à 29%.
Paradoxalement, le pays
dispose d’une forte proportion de population qui affirme n’avoir aucune notion
des changements climatiques. Selon Afrobaromètre, il s’agit de 45% de la
population totale du Togo. Une donnée qui, sans toutefois alarmer au regard du
pic (69%) et de la moyenne (43%) sur le continent, devrait susciter des
réflexions pour mieux orienter les actions.
A.G.M
Source: togofirst.com
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