Vingt-cinq
ans après son passé douloureux, le Rwanda poursuit son développement à une
vitesse de croisière. Il est en passe de devenir le premier pays africain où
100% des citoyens ont accès à l’eau douce courante. Le taux d’accès étant
actuellement de 85 % au niveau national.
“La modernisation des usines de traitement de l’eau
de Nzove constitue un jalon important dans l’accès à l’eau potable pour nos
citoyens”, a déclaré dernièrement Edouard Ngirente, le Premier ministre
rwandais. C’était lors de l’inauguration de la nouvelle station de traitement
d’eau de Nzove et de la modernisation de Nzove II, dans le district de
Nyarugenge, au nord de Kigali. Avant d’annoncer que le Rwanda se trouve sur la
bonne voie pour réaliser l’accès universel à l’eau et que le gouvernement et
les partenaires au développement du secteur de l’eau ainsi que les citoyens
sont pleinement engagés pour y arriver. Ce qui est en conformité avec le
contenu de la Stratégie nationale pour la transformation (TSN) fixé comme
objectif d’atteindre 100 % de l’accès à l’eau potable et à
l’assainissement d’ici 2024. La responsabilité du Rwanda Utilities
Regulatory Authority (RURA) dans la réalisation des objectifs de la TSN étant
de réglementer l’approvisionnement en eau et les services d’assainissement. Ce
qui comprend l’approvisionnement en eau dans les zones urbaines et rurales, la
collecte et le transport des déchets liquides, les systèmes décentralisés de
traitement des eaux usées, le nettoyage, la collecte et le transport des
déchets solides, la gestion des déchets dangereux et le recyclage des déchets.
Récemment modernisée, Edouard Girente, le Premier ministre rwandais indique que
la station de traitement d’eau de Nzove I produit désormais 65 000 m3 par
jour au lieu de 40 000 m3. “
A
son tour, la station de Nzove II passe de 25 000 à 40 000 m3 par
jour”, mentionne-t-il, notant que ces deux installations ont été construites
par Culligan International Afrique de l’Est et Asie centrale. Selon Claver
Gatete, ministre des Infrastructures, ces réalisations ont coûté 40,2 millions
de dollars sur financement du gouvernement du Rwanda. Et de révéler
qu’entre-temps, de projets d’approvisionnement en eau sont en cours, tandis que
d’autres vont être lancés pour faire face à la pénurie d’eau dans le
pays. C’est le cas de la construction de l’infrastructure d’expédition
Nzove-Ntora, avec une production estimative de 70 000 m3. La
fin des travaux est programmée pour septembre 2021 avec l’appui du gouvernement
japonais.
Le
ministre Gatete a annoncé, en outre, que Kigali prévoit également de produire
d’autres 40 000 m3. “Et ce, à partir de la station d’épuration de
Kanzenze (Metito) dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) pour
approvisionner la ville de Kigali et certaines parties du district du
Bugesera”, a-t-il révélé, annonçant que la station devrait être mise en
service en juin de l’année prochaine.
L’appui
des partenaires est prépondérant
Pour
poursuivre ses projets d’alimentation en eau potable, Kigali a fait recours aux
institutions bancaires. Ici, le ministre Gatete fait allusion aux deux prêts
obtenus auprès de la Banque africaine de développement (BAD), l’un de
268,5 millions de dollars et l’autre de 131 millions de dollars.
Le
Rwanda se ravitaille en outre auprès de différents partenaires de développement
pour mettre en œuvre un certain nombre de projets, dont la modernisation, la
réhabilitation et l’extension du réseau d’approvisionnement en eau de la ville
de Kigali (568 km).
Un
projet qui doit d’ailleurs être achevé en décembre prochain, promet-il,
annonçant que ledit projet devrait stimuler l’approvisionnement des banlieues
de Kigali en eau douce courante telles Kabeza, Samuduha, Busanza et Kanombe.
L’objectif étant d’augmenter la production quotidienne d’eau propre à 303
120 m3 d’ici 2024, contre 182 120 actuellement disponibles. Et
ce, conformément à la Stratégie nationale de transformation 2017-2024 lancée en
2018.
D’après
les statistiques, les villes rwandaises ont besoin d’au moins 290 038 m3 d’eau
salubre par jour. La capacité actuelle de production étant de 262 660 m3 tandis
que 187 293 m3 sont distribués quotidiennement.
Par
exemple, seule Kigali a besoin de 143 668 m3 d’eau contre
95 000 m3disponibles. Et au niveau national, environ 11 610,6 km de
canaux d’eau sont disponibles. “L’objectif étant de construire et de renouveler
plus de 3 928 km de canaux d’ici 2024”, annonce le ministre des
Infrastructures. Les privés sont également les bienvenus dans ce combat. En ce
qui concerne l’approvisionnement en milieu rural, douze (12) nouvelles
licences ont été accordées à des fournisseurs de services privés, soit un total
de 47 exploitants d’eau en milieu rural autorisés.
Les
27 districts ont mis sur pied des conseils de district Wash et vingt (20)
districts ont mis en place des agents Watsan pour superviser la gestion des
systèmes ruraux d’approvisionnement en eau. Le RURA dispose désormais des
outils de surveillance de la qualité de l’eau pour un contrôle régulier de la
qualité de l’eau.
Source: afrimag.net
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