25Eme ÉDITION DE LA CAMPAGNE
DE REBOISEMENT 2019 OBJECTIF : PLANTER 23 824 717 PLANTES DE TOUT TYPE
La berge du fleuve Niger,
en commune V du district de Bamako, a servi de cadre, ce samedi 13 juillet
2019, au lancement de la 25e édition de la campagne de
reboisement. C’était sous la présidence du ministre de l’Environnement, de
l’Assainissement et du Développement durable, Housséini Amion Guindo.
« J’invite chacun de
nous à être un artisan du développement et un ambassadeur de l’environnement en
plantant et en entretenant son arbre pour la paix et le développement du
Mali. » C’est sur ces mots que le ministre a lancé officiellement la
campagne de reboisement 2019. D’après lui, cette campagne est une traduction de
la volonté des plus hautes autorités à relever les défis de la lutte contre la
désertification et la protection de l’environnement.
Depuis 1995, le Mali
organise cette session qui a pour objectif de sensibiliser l’opinion nationale
sur les causes de la dégradation de l’environnement, précise le ministre. Selon
lui, le thème de cette année, « L’arbre est le sceau de la vie sur
terre, plantons-en pour le bonheur des générations futures », est
assez significatif et révélateur puisqu’il traduit l’importance de l’arbre pour
la vie en communauté ainsi que l’impérieuse nécessité de la participation de
tous les citoyens à la lutte contre la désertification.
Housseïni Amion Guindo
invite alors tous les Maliens à se sentir concernés par cette
problématique car, dit-il, si chacun plantait et entretenait un arbre
chaque an, le Mali sera vert en quelques années. Il s’agit d’une campagne
de consolidation des acquis et de mobilisation de toutes les forces vives de la
nation autour de cette problématique de la préservation de l’environnement.
Elle concerne tous les citoyens ainsi que toutes les autorités politiques et
administratives, a-t-il expliqué.
L’auteur de Le
peul sans troupeau rappelle, à juste titre, les conventions signées
par le Mali relatives à la préservation, à la reconstitution et à la gestion
durable des ressources forestières et fauniques. C’est partant de là qu’il fait
comprendre que cette campagne entre en ligne de mire avec la signature de ces
conventions : « Par cet acte, notre pays confirme sa volonté de
contribuer à la lutte contre les effets néfastes du changement
climatique. »
Ce que déplore le ministre
de l’Environnement et qui explique la quintessence de cette campagne, c’est la
diminution drastique du couvert végétal dû à « la coupe abusive du
bois, du surpâturage, du défrichement incontrôlé, de l’orpaillage, des feux de
brousse et de l’occupation illicite des domaines forestiers classés et des
aires de conservation de la biodiversité ».
Des actions qui ont
eu pour conséquence la disparition des forêts et de la faune, l’encroûtement
des sols, la formation des zones dunaires, l’encombrement des bas-fonds, des
lits des cours d’eau et la migration des faunes sauvages vers des zones plus
sécurisées. « Il est aujourd’hui établi que le Mali perd chaque
année plus de 100 mille hectares de forêts du fait de ses fléaux», précise-t-il
avant d’indiquer que sur les 32 milliards d’hectares de forêt recensées au Mali
en 2002, il ne reste qu’environ 17 millions. Un nombre qu’il juge
insuffisant pour la formation des nuages.
Pour cette campagne 2019
qui vient d’être lancée, le ministre prévoit entre autres comme
activités : la sensibilisation des populations autour de la
désertification, la production de 23 824 717 de plantes de plusieurs espèces,
la collecte et la semi de 462 286 noix de Rôniers, la mise en place de
86 250 boutures, le reboisement de 34 925,7 hectares de tout type de
plantes, la fixation biologique de 12 773 hectares de berges de cours
d’eau, la protection de 420 hectares de Doums, la confection de 137 755 mètres
d’ouvrage de dépense et de conservation des sols, la restauration de
16 470 hectares de sol dégradés, la fixation de 453 hectares de Doums et
la régénération naturelle assistée de 22 610 hectares.
Le maire de la commune V
du district de Bamako, Amadou Wattara, ainsi que les bozos de ladite commune
ont tous apprécié ce geste du ministre et se sont engagés à le soutenir.
Plusieurs activités, malgré une forte pluie, ont couronné cette journée de
lancement.
Source : Le Pays
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