Quel est le plus vieil arbre du monde ?
Les scientifiques connaissent plusieurs spécimens d'arbres individuels les plus vieux du monde mais des populations clonales ont des systèmes racinaires sont encore plus âgés.
Il n'est pas évident de déterminer l'âge d'un arbre autrement qu'en ayant recours à la dendrochronologie.
Cela
implique d'avoir accès aux cernes de croissance de l'arbre, un par
année, puis de les compter. La plus ancienne et la plus simple des
méthodes pour y avoir accès consiste à abattre l'arbre. C'est une
méthode un peu radicale pour satisfaire la curiosité humaine et
désigner, à titre posthume, quel est « l'arbre le plus vieux du monde ».
Des pins de Bristlecone d’environ 5.000 ans
C'est pourtant ce qui a été fait au Prometheus en 1964, dans des circonstances encore floues, au cours d'une étude dendrochronologique sur le paléoclimat du Petit âge de glace. Cela a néanmoins permis de déterminer l'âge de ce pin de Bristlecone (Pinus longaeva)
vénérable qui poussait dans le Nevada (États-Unis) : 4.844 ans environ.
Cet âge n'est qu'une approximation puisque, comme c'est souvent le cas
avec les arbres très vieux, les cernes les plus anciens ont disparu, l'arbre étant creux au niveau de la souche.
Ce fut à un autre pin de Bristlecone qu'échu le titre en 1964 : Mathusalem,
qui était âgé de 4.842 ans en 2010. Cet arbre se trouve dans les
montagnes blanches en Californie, mais sa localisation précise est tenue
secrète pour le préserver des déprédations.
La
détermination de son âge s'est faite toujours par dendrochronologie,
mais par la méthode du carottage : le tronc a été foré pour prélever un
cylindre de bois
s'étendant de l'écorce jusqu'au centre de l'arbre. L'avantage de cette
méthode est bien entendu de laisser l'arbre en vie, mais il est souvent
difficile d'atteindre exactement le cœur de l'arbre et donc d'extraire
les plus anciens cernes de croissance.
En 2013, un autre de ses congénères de la même région l'a détrôné : son âge a été estimé à 5.062 ans.
Un épicéa de 9.552 ans en Suède
Cet arbre pourrait être considéré comme le plus vieil arbre vivant nonobstant la découverte en 2008, en Suède, d'un épicéa (Picea abies) de 9.552 ans. Pour ce dernier, seules ses racines (analysées au carbone 14) sont si vieilles. Cette espèce est capable de se multiplier par marcottage,
c'est-à-dire par enracinement de rameaux sans que ceux-ci ne se
séparent du plant-mère. Au cours des siècles, alors que les plants-mères
disparaissaient au bout de 600 ans environ, de nouveaux plants-filles
se dressaient à partir du système racinaire originel.
Record absolu pour les populations clonales : 80.000 ans !
Si l'on considère les populations clonales d'arbres, dont chaque clone est considéré comme appartenant à un même organisme, alors la plus ancienne population pourrait être celle de peupliers faux-trembles (Populus tremuloides) de l'Utah, aux États-Unis. L'âge de cet organisme comptant environ 40.000 individus nommé Pando serait de 80.000 ans.
Publié par Futura Planète
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