L'AGRICULTURE BIOLOGIQUE AU SÉNÉGAL
Éléments porteurs de l'agriculture biologique au Sénégal
Depuis presque deux décennies, l'approche écologique est de plus en plus reconnue par les agriculteurs comme solution durable au développement agricole et au développement dans son sens large du terme. C'est pourquoi de nombreuses organisations non-gouvernementales et organisations paysannes ont adopté l'agriculture biologique ou agro-écologique.Le Sénégal a placé la promotion du secteur agricole et des investissements privés au centre de sa stratégie de développement économique et social. Actuellement, la base institutionnelle de l'agriculture au niveau local repose essentiellement sur les organisations non-gouvernementales, les associations paysannes et d'autres associations d'intérêt professionnel.
Globalement le contexte est favorable au développement de l'agriculture biologique. En effet, comme dans la plupart des pays africains, on assiste à un désengagement des états, laissant ainsi le paysan seul face à son destin. Dans toutes les politiques agricoles au Sénégal, l'attention réservée à l'horticulture fut très faible. Dans ce secteur, l'absence d'assistance et d'un encadrement dirigiste ont développé chez les paysans un réflexe qui consiste à compter sur leurs propres forces et à prendre des initiatives. Ainsi, lorsque le libéralisme et le désengagement de l'état furent décidés comme option économique de développement, les paysans y étaient déjà préparés.
Les cultures de rente avec intrants, vulgarisées au détriment des cultures vivrières, sont en perte de vitesse. Le rendement en arachide a baissé en moyenne de -0,5% par an. La contre performance des filières du coton et de l'arachide témoigne de la santé financière (en baisse) de la SONACOS et de la SODEFITEX (Société de Développement des fibre et textiles).
Les systèmes d'exploitation les plus répandus sont les systèmes de cultures pluviales (62,4% des terres arables durant 1990-95) utilisant de moins en moins les engrais, les pesticides et les semences sélectionnées. Depuis la dévaluation du Franc CFA il est devenu de plus en plus difficile pour les paysans de payer des intrants agro-chimiques. L'étendue des terres dégradées est immense dans tout le Sahel, les rendements baissent et la démographie galope.
Les régions où l'agriculture constitue la principale source de revenus ont les taux de pauvreté les plus élevés. L'agriculture en général est moins productive et ne peut subvenir aux besoins vitaux des ménages ruraux. L'ampleur du problème a suscité une prise de conscience aussi bien chez les producteurs que chez les consommateurs.
Publié par la FAO
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