ANIMAUX : LA TORTUE GÉANTE DE CANTOR
AGM- Aussi appelé Pelochelys cantorii, la tortue géante de cantor est une espèce carnivore appartenant à la famille des Trionychidae et de l’embranchement des chordata. Cet animal vit en eau douce et se nourrissant de crustacés, des mollusques, de poisson et de quelques plantes aquatiques. La particularité de cet espèce à coquille molle de couleur olive est qu’elle passe 95% de sa vie enterré et immobile pour se protéger de ses prédateurs. En effet, il laisse seulement dépasser du sable ses yeux et le bout de sa bouche avant de faire surface deux fois par jour pour respirer.
La tortue
molle géante peut atteindre deux mètres de longueur et peut peser 50 ou 60 kg.
Elle possède de longues griffes, une tête large, de petits yeux près du bout de
son museau, une mâchoire ultra puissante et est d’ailleurs un chasseur
redoutable.
Très
vulnérable, cette tortue est retrouvée dans des zones comme le sud et l’est de
l’inde mais également, au Bangladesh, en Birmanie, en Thaïlande, en Malaisie,
au Cambodge, au Vietnam, aux Philippines, en Indonésie, et anciennement à
Singapour.
En effet,
le nom de cantorii lui a été donné d’après le naturaliste danois Theodore
Edward cantor mais il existe trois types semblables de pelochys que sont : P.
cantorii, P. signifera et P. bibroni. L’espèce cantorii est
jugée en voie de disparition, car il extrêmement rare d’en trouver un. Elle
pond entre 20 à 28 œufs sur les berges et ses œufs mesurent généralement entre
3 et 3,5 cm de diamètre. Par contre, les juvéniles de ses tortues ont des
taches foncées sur la carapace et celle-ci est plus jaune autour.
A un
moment donné au Cambodge, elle a même été présumée éteinte de 2003 jusqu'en
2007, date de la (re)découverte d'une femelle adulte et de 3 nids produisant
une centaine de bébés viables. Depuis la fin des années 2000, les nids font
l'objet d'une protection, conduisant à une augmentation lente des effectifs.
Cette année 2020, ce ne sont pas 3 nids mais 13 qui ont été trouvés sur des
bancs de sable le long du Mékong, dans la province de Kratie entre janvier et novembre
(saison de reproduction de cette tortue). Quelque 444 œufs ont été décomptés et
seront surveillés jusqu'à éclosion, ce qui augure bien pour la survie de cette
espèce.
Amélia DACOSTA
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