Madagascar : le FIDA au soutien de projets améliorant la productivité et les revenus agricoles
Antananarivo,
4 juin 2020 – Selon un nouveau rapport présenté
aujourd'hui, les projets de développement rural financés et appuyés par le
Fonds international de développement agricole (FIDA) à Madagascar ont contribué
à la réduction de la pauvreté rurale et au renforcement de l'entrepreneuriat
rural dans le pays.
Ce
rapport d'évaluation, préparé par le Bureau indépendant de l'évaluation du FIDA
(IOE), passe en revue le travail mené conjointement ces sept dernières années
(2013-2019) par le FIDA et le gouvernement de Madagascar dans le cadre de six
projets d'un coût total de 510 millions de dollars US, dont 59 %
financés par le Fonds. Il met en lumière les réalisations ainsi que les
domaines méritant des efforts supplémentaires.
Les
projets appuyés par le FIDA visent à améliorer les revenus, les moyens de
subsistance, la sécurité alimentaire et les conditions de vie des plus démunis
vivant dans les zones rurales des pays en développement. Dans les années qui
ont suivi la crise politique de 2009-2012 à Madagascar, ces projets ont aidé les
populations rurales pauvres en leur donnant les capacités et les compétences
nécessaires pour renforcer leur productivité et mieux exploiter les
opportunités économiques.
Plusieurs
d'entre eux ont introduit des innovations à Madagascar, produisant ainsi des
résultats positifs. Par exemple, le FIDA a réussi à inclure un grand nombre de
microentreprises et de petites entreprises dans des secteurs à forte valeur
ajoutée en favorisant la création de partenariats entre organisations de
producteurs (OP) et opérateurs de marché (OM), facilitant ainsi l'accès des
agriculteurs aux marchés. Selon le rapport, la création de près de
400 couples OP-OM a attiré plus de 5,4 millions de dollars US en
investissements privés.
« Nous
sommes très fiers des résultats obtenus dans les domaines de la
productivité rurale, des revenus et de l'entrepreneuriat à Madagascar. La
création de couples OP-OM a été fondamentale pour l'amélioration des
opportunités économiques dans les zones rurales », a déclaré Sara Mbago-Bhunu, directrice
régionale du bureau Afrique orientale et australe (ESA) du FIDA.
Le FIDA a
joué un rôle essentiel dans l'amélioration de l'accès des entrepreneurs ruraux
aux moyens de production, aux services d'appui et aux services financiers. Le
rapport indique que le FIDA a aidé à créer des réseaux de prestataires de
services, ainsi que des plateformes de collaboration et de soutien, contribuant
ainsi au développement de l'entrepreneuriat rural.
Les
activités de développement des capacités et de formation destinées aux jeunes
agriculteurs leur ont permis de créer et de développer leurs propres
entreprises. « Près de 70 000 personnes ont bénéficié des activités de
formation et de vulgarisation, essentielles au développement
des capacités de nos bénéficiaires
et à la diffusion de techniques de production
améliorées », a déclaré Fabrizio
Felloni, directeur par intérim de
l'IOE.
Le
travail du FIDA dans le pays ne s'arrête pas là pour autant. « Le
rapport montre qu'un renforcement de l'efficience et de la durabilité des opérations est essentiel. Nous pouvons y
parvenir en impliquant davantage certains acteurs centraux tels que les
institutions de microfinance, en délimitant mieux la portée géographique des
opérations et en insistant davantage sur le développement des capacités et des
compétences », a ajouté M. Felloni,
en décrivant les pistes de travail futur. « Il faudra également déployer
des efforts supplémentaires
pour intégrer les plus vulnérables dans la stratégie et le programme de pays. L'évaluation recommande d'affiner le ciblage, en
subventionnant davantage les activités génératrices de revenus et les crédits
pour aider ces populations vulnérables à participer pleinement à ces activités. »
D'après
le rapport d'évaluation, la gestion des ressources naturelles et l'adaptation
aux impacts du changement climatique devront figurer parmi les principaux
objectifs de la prochaine stratégie de pays du FIDA pour Madagascar. Le Fonds
s'interroge actuellement sur la façon dont il peut perfectionner ses
interventions dans ces domaines, afin de garantir la durabilité et d'améliorer
les moyens de subsistance des populations rurales pauvres.
Le FIDA
investit depuis 40 ans dans les populations rurales, en dotant celles-ci
des moyens de réduire la pauvreté, d'améliorer la sécurité alimentaire et la
nutrition, et de renforcer la résilience. Depuis 1978, nous avons octroyé
21,5 milliards d'USD sous la forme de prêts à faible taux d'intérêt et de
dons en faveur de projets qui ont bénéficié à quelque 491 millions de
personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un
organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome – centre
névralgique des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Le Bureau
indépendant de l'évaluation (IOE) évalue les politiques, les stratégies et les
opérations financées par le FIDA pour promouvoir l'obligation de rendre compte
et l'apprentissage. L'objectif principal est de contribuer à améliorer la
performance du FIDA et celle de ses partenaires en matière de réduction de la
pauvreté rurale dans les pays bénéficiaires. Dans le cadre de ses évaluations
indépendantes, l'IOE évalue l'impact des activités financées par le FIDA et,
pour dire les choses clairement, fournit une analyse des succès et des lacunes ; il détermine également les facteurs influant
sur la performance. En s'appuyant sur les éclairages clés et sur les
recommandations tirant leur origine des résultats de l'évaluation, l'IOE
communique aussi à un plus vaste public les savoirs et l'expérience du FIDA
dans le domaine de l'agriculture et du développement rural.
Communiqué
de presse no : 25/2020
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