ENDA ENERGIE, GNDR ET DES PARTENAIRES ONT LANCÉS DES TRAVAUX POUR L’ÉLABORATION D’UN PLAN RÉGIONAL DE PLAIDOYER POUR LE RENFORCEMENT DE LA GESTION A BASE COMMUNAUTAIRE DES RISQUES DE CATASTROPHE.
Les
effets des changements climatiques extrêmes constituent le défi majeur du 21ème
Siècle pour l’ensemble des pays du monde et en particulier les pays les moins
avancés (PMA) d’Afrique subsaharienne. Au Sénégal, comme dans la sous-région Afrique
de l’Ouest, les impacts des changements climatiques présentent des risques
sérieux pour l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières déjà
fragiles. Ces trois secteurs occupent une place importante dans l’économie
nationale et leur sensibilité aux impacts des changements climatiques risque de
remettre en question les objectifs de développement du plan Sénégal Émergent.
C’est
dans ce contexte qu’un Atelier REGIONAL D’INFORMATION & DE
SENSIBILISATION SUR L’INSTITUTIONNALISATION DE LA GESTION A BASE COMMUAUTAIRE
DE RISQUES DE CATASTROPHES s’est tenue à Saly du 1O au 11 Mars 2020.
Durant
les deux jours de travaux dont Africa Green Magazine a pris part, l’atelier
régional a mobilisé divers acteurs et partenaires pour informer et sensibiliser
adéquatement sur l'institutionnalisation de la gestion à base communautaire des
risques de catastrophe. Le but étant de servir de plateforme de communication
pour promouvoir l'institutionnalisation de la GBCRC et accroître la visibilité
des initiatives de la société civile dans la gestion des risques de
catastrophe.
Dans
son discours de Bienvenue, le directeur d’Enda énergie, M. Sécou Sarr, a rappelé
que dans la dernière décennie, l’Afrique, en particulier le Sahel, a connu des
catastrophes d’une fréquence et d’une amplitude de plus en plus
importante. ‘’Ces catastrophes sont souvent d’ordre hydrométéorologiques,
exposant ainsi nos pays aux conséquences des changements climatiques, avec
comme incidences, la désertification, la sécheresse, les inondations,
l’insécurité alimentaire, l’érosion côtière, etc.’’ d’après lui, ces problèmes
climatiques n’épargnent pas les populations avec les famines, les déplacements
de populations, les migrations, les conflits, etc.
Cependant, d’après M. Secou SARR, ‘’Les communautés ont développé des approches innovantes sur la base des connaissances, de l’expérience et des capacités qu’elles possèdent en matière de renforcement de la résilience. Malheureusement, ces approches à base communautaire ne sont que rarement étendues au-delà de la communauté qui les a développées’’, souligne M. Sarr/
Le
président du Conseil d’administration du GNDR, Monsieur Emmanuel Seck, lors de
sa présentation a indiqué qu’environ 34 millions d’Africains ont ‘’durement
ressenti’’ les effets des catastrophes d’origine climatique tels que la
sécheresse avec les crises alimentaires, les inondations, entre autres rien que
pour l’année 2012.
Il
a également ajouté qu’environ 147 catastrophes ont été enregistrés en Afrique
depuis 2011 dont 19 sécheresses et 67 inondations qui ont touché ‘’plusieurs
millions’’ de personnes à travers l’Afrique et causé des pertes de 1,3 milliard
de dollars.
C’est
dans cette optique que le GNDR, par la voix de son représentant M. Kossivi Adessou, Coordinateur du
développement régional pour l'Afrique de l’Ouest, souhaite dans le cadre d’une perspective
d’intégration de ces approches dans les politiques et pratiques nationales, mettre
en œuvre ce projet d’institutionnalisation de la GBCRC, en collaboration avec
des partenaires nationaux et internationaux par lesquels Enda, JVE-Niger et le
Réseau MARP Burkina-Faso.
L’atelier
qui à durer deux jours a permis des échanges sur les expériences des uns et des
autres. À cet effet, aux sorties de ces échanges, les acteurs de la société
civile et partenaires intervenant dans la gestion des risques de catastrophe
ont pu avoir une meilleure connaissance des concepts et se sont approprié
l'initiative d'institutionnalisation de la GBCRC. Et de plus, des nouvelles
pistes d'action et un plan régional de plaidoyer pour renforcer
l'institutionnalisation de la GBCRC aux niveaux local, national et régional ont
étés élaborés.
Monsieur
Abdou Sané, ancien député et représentant du directeur de l’environnement et
des établissements classés, a quant à lui réaffirmé la contribution de l’Etat
du Sénégal, à travers le ministère de l’Environnement et du Développement Durable,
l’« approche inclusive » et la mise en place d’importantes initiatives
dans la construction nationale de la résilience pour faire face aux risques de
catastrophe.
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