Près de 250 professeurs réclament un désinvestissement des universités dans les énergies fossiles
Près
de 250 professeurs d'université canadiens, dont 98 qui enseignent au Québec,
ont signé une lettre ouverte réclamant que leur institution respective retire
ses investissements du secteur pétrolier.
Les
246 signataires, parmi lesquels on retrouve le militant environnementaliste de
longue date David Suzuki, appellent «d’une seule voix les universités
canadiennes à retirer l'ensemble de leurs investissements dans l’industrie des
énergies fossiles».
«Nous
croyons que cette démarche est essentielle, car ces entreprises contribuent
largement à la crise climatique. Nous encourageons donc les universités à
rediriger leurs investissements vers le secteur des énergies renouvelables et
d’autres technologies salutaires pour le climat», peut-on lire dans la lettre
ouverte signée par 98 professeurs du Québec représentant six universités (36 de
McGill, 26 de l'Université de Montréal, 22 de l'Université Laval, neuf de
Concordia, quatre de l'UQAM et un de l'Université de Sherbrooke).
Les
professeurs ont été sollicités par l'organisme Extinction Rebellion, qui s'est
notamment fait connaître l'automne dernier avec des coups d'éclat comme le
blocage du pont Jacques-Cartier.
«Justice
climatique»
En
plus d'interpeller les universités, les signataires endossent aussi les
demandes d'Extinction Rebellion pour le gouvernement fédéral. L'organisme
réclame, entre autres, qu'Ottawa décrète un état d'urgence climatique et qu'il
adopte une loi contraignante pour forcer la réduction des émissions de gaz à
effet de serre et pour limiter la perte de la biodiversité.
«Avec
[Extinction Rebellion], nous demandons donc que le gouvernement du Canada
adopte la législation nécessaire pour mobiliser la société de façon semblable à
la mobilisation connue lors de la Seconde Guerre mondiale, afin de pouvoir
atteindre la cible de zéro émission de carbone d’ici 2025», est-il écrit dans
la lettre.
Les
signataires se disent déçus par les approbations données par les gouvernements
à divers projets d'énergie fossile, que ce soit pour des oléoducs en vue
d'exporter le pétrole des sables bitumineux ou pour le projet de GNL Québec,
qui doit liquéfier du gaz naturel en vue de l'exporter à Saguenay.
«Notre
gouvernement actuel ne propose pas l’action courageuse et rapide nécessaire
face à la crise. Il est de notre devoir moral de réclamer cette action. Nous ne
disposons que de quelques courtes années avant d’éviter la catastrophe
irréversible. Nous exigeons la justice climatique», ont conclu les signataires.
AGM
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