Pollution atmosphérique en Iran : les écoles fermées dans plusieurs villes
Les
autorités ont ordonné la fermeture des écoles à Téhéran et dans plusieurs
villes d'Iran, dimanche, en raison d'une pollution atmosphérique qui atteint de
nouveaux seuils d'alerte pour la santé.
A
Téhéran, un épais nuage grisâtre enveloppe la ville depuis plusieurs jours,
oblitérant totalement les montagnes de l'Alborz qui dominent la capitale. Samedi,
le nuage de pollution était visible dans les vallées à plus de vingt kilomètres
au nord de la ville, selon un correspondant de l'AFP.
La
décision de fermer les écoles de la capitale a été annoncée par le
vice-gouverneur de la province de Téhéran, Mohammad Taghizadeh après que la
pollution de l'air eut atteint un seuil "nocif pour les groupes [de
personnes] vulnérables", selon l'agence officielle Irna.
"Toutes
les écoles de la province [...] sont fermées dimanche" à part dans deux
cantons, et elles pourraient rester fermées lundi, a indiqué M. Taghizadeh.
Les
autorités invitent les personnes âgées, les enfants et les personnes sujettes à
des difficultés respiratoires à rester chez elles. La pratique d'activités
sportives est également déconseillée.
Selon
Irna, les écoles sont également fermées dimanche dans la province d'Alborz,
limitrophe de celle de Téhéran, ainsi que dans les villes de Qom et Arak, dans
le centre de l'Iran.
Les
écoles de Téhéran avaient déjà été fermées pendant plusieurs jours en novembre
pour cause de pollution atmosphérique.
Selon
les relevés de la municipalité, la concentration en particules fines (PM2,5)
atteignait à la mi-journée 145 microgrammes par mètre cube en moyenne sur 24
heures et pour la ville, et dépassait les 165 µg/m3 dans plusieurs quartiers de
la capitale.
AFP/STR |
L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) recommande un taux inférieur à 25 µg/m3 en moyenne
sur 24 heures.
Pour
tenter de faire baisser la pollution, les autorités imposent des restrictions à
la circulation automobile dans l'agglomération de la capitale, qui compte
quelque 8,5 millions d'habitants. La circulation des camions est interdite dans
toute la province.
Tous
les ans entre novembre et février, la pollution atmosphérique atteint des pics
à Téhéran - agglomération située entre 1.400 et 1.800 mètres - en raison du
phénomène dit d'"inversion thermique" : l'air froid en altitude
empêche l'air chaud et pollué de se dégager.
Les
principales causes de la pollution sont les véhicules lourds, les motocycles,
les raffineries et les centrales thermiques, selon un rapport publié en 2018
par la Banque mondiale.
Selon
des chiffres officiels publiés dans la presse iranienne, la pollution de l'air
provoque chaque année 30.000 décès en Iran.
©
2019 AFP
A.G.M
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