Plus de 300.000 personnes touchées par les inondations en Somalie déjà frappée par la sécheresse
Des fortes pluies et les inondations ont entraîné le déplacement de plus de 300.000 personnes en Somalie et au Somaliland depuis septembre dernier. Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), l'impact des inondations a été dévastateur pour les communautés locales somaliennes, avec plus de 270.000 personnes déplacées au cours des deux dernières semaines.
«
La majorité d'entre elles, soit quelque 230.000 personnes, ont trouvé refuge
dans la ville de Belet Weyne et ont un besoin urgent d'aide humanitaire », a
déclaré au cours d’un point de presse ce mardi à Genève, Andrej Mahecic,
porte-parole du HCR.
En
outre, les rapports des organismes partenaires humanitaires du
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indiquent que des
villages à la périphérie de Belet Weyne ont été submergés et des centaines de
familles piégées dans leurs maisons.
«
La Somalie a fait des progrès dans la gestion du conflit armé et de la
sécheresse, mais elle reste fragile, avec environ 2,6 millions de déplacés
internes », a ajouté M. Mahecic, non sans rappeler que ces intempéries mettent
en lumière la vulnérabilité croissante de la Somalie face aux effets du
changement climatique.
Pour
répondre à une telle urgence, un avion-cargo transportant six tonnes d'articles
d'aide a atterri lundi à Belet Weyne, dans l'État somalien d'Hiirshabelle, afin
de venir en aide aux personnes déplacées par les pires inondations du pays
depuis des années.
230.000 personnes, ont trouvé refuge dans la ville de Belet Weyne et ont un besoin urgent d'aide humanitaire - Andrej Mahecic, porte-parole du HCR
La
livraison de lundi était la première d'une série de vols que le HCR organise
pour acheminer des secours humanitaires à plus de 20.000 personnes qui ont été
coupées du reste de la Somalie par les eaux de crue et qui ne peuvent être
atteintes que par avion.
Les districts touchés par les inondations sont des points névralgiques du choléra (OMS)
L’agence
entend programmer jusqu'à 10 vols - trois par jour - pour transporter par avion
un total de 60 tonnes de kits de secours humanitaire d'urgence, y compris des
jerrycans, du savon, des couvertures, des batteries de cuisine et des bâches en
plastique. Le HCR livrera également quelque 2.000 kits d'abris d'urgence dans
la région.
Mais
le HCR avertit que ces opérations aériennes dépendent en grande partie de la
disponibilité de pistes d'atterrissage, car les eaux de crue ont englouti une
vaste région.
Les
rapports de nos partenaires indiquent que des villages à la périphérie de Belet
Weyne ont été submergés et des centaines de familles piégées dans leurs
maisons, précise l'agence.
De
son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que
de nombreux districts touchés par les inondations sont des points névralgiques
du choléra, où les gens n'ont déjà qu'un accès limité aux services de santé, où
de nombreuses routes sont désormais impraticables.
«
Dans ces zones où le paludisme et la diarrhée sont en recrudescence, la
situation est critique pour beaucoup », a dit aux médias le porte-parole de
l’OMS, Tarik Jasarevic.
Conformément
au plan de secours gouvernemental, l'OMS a aidé à déployer 20 équipes
d'intervention d'urgence, 10 équipes d'intervention rapide et distribué 483
colis de fournitures médicales comprenant des modules pour le choléra et des
fournitures pour les traumatismes. Plus de 2.200 personnes ont été traitées
pour une pneumonie, la rougeole, la diarrhée et d'autres maladies.
Au moins 2,5 millions de personnes touchées en Afrique de l'Est
Plus
largement, ces fortes pluies et ces inondations ont touché au moins 2,5
millions de personnes en Afrique de l'Est, notamment au Soudan du Sud, au
Soudan, en Éthiopie, en Somalie, au Kenya et en Ouganda. Selon le Bureau de la
coordination des affaires humanitaires (OCHA),
cela a également poussé des personnes à fuir leur domicile et entraîné la perte
de biens, de récoltes et de bétail.
Dans
ces conditions, l'OMS indique avoir renforcé ses actions de surveillance des
maladies dans la région. D’autant que les populations touchées par les
inondations sont confrontées à des dangers liés aux maladies d'origine
hydrique, aux maladies dues à la surpopulation dans les abris temporaires et à
un risque accru de maladie ou de décès, car les services de santé deviennent
inaccessibles.
«
En collaboration avec les gouvernements, l'ONU et d'autres partenaires, l'OMS
s'efforce de réduire le risque d'apparition de maladies telles que le choléra,
la typhoïde et d'autres maladies infectieuses », a ajouté M. Jasarevic.
L'OMS s'efforce de réduire le risque d'apparition de maladies telles que le choléra, la typhoïde et d'autres maladies infectieuses - Tarik Jasarevic, porte-parole de l'OMS
Toutefois
dans un pays comme le Soudan du Sud, ce sont plutôt l'accès aux installations
sanitaires, aux services de nutrition, aux services de base et aux
marchés qui font partie des besoins qui ont été gravement touchés par les
inondations dévastatrices.
Depuis
le début des dernières pluies, 42 centres de nutrition ont été contraints de
suspendre leurs activités.
Selon
OCHA, des précipitations plus abondantes que d’habitude devraient se poursuivre
en Afrique de l’Est, ce mois-ci et le mois prochain, avec des risques
d’inondations encore plus importants.
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