Microplastiques
: la pollution par les pneus
Ils sont partout dans la baie : une grande étude sur les microplastiques dans la baie de San Francisco en a trouvé en quantité astronomique dont la moitié semble avoir pour origine les pneus de voitures.
On
en retrouve aussi bien dans les sédiments que dans les intestins des poissons :
les chercheurs avancent le chiffre de 7000 milliards de fragments, rejetés par
les égouts et, plus encore, par les évacuateurs d’eaux de pluie. « C’était, en
gros, partout où nous regardions », a résumé aux médias Rebecca Sutton, de
l’Institut de l’estuaire de San Francisco, qui a mené l’étude pendant 3 ans.
Il
faut comprendre que ce n’est pas de découvrir du plastique « partout » qui
étonne, puisque qu’on en a trouvé jusqu’au fond des plus profondes crevasses
océaniques. C’est la quantité, qui est au-delà de ce que les chercheurs avaient
prédit.
La configuration de la baie de San Francisco a pu y contribuer
—celle-ci « emprisonnant » les déchets davantage que d’autres ports d’Europe et
d’Asie où des études similaires avaient été menées. Mais le poids des pneus
dans le total révèle aussi qu’on a pu sous-estimer ce pan important de
l’activité humaine —il y a 7 millions d’habitants tout autour de la baie de San
Francisco.
Selon
l’étude, les pneus représenteraient à eux seuls une quantité 300 fois
supérieure aux sources de plastique les plus souvent citées: des microfibres
provenant des vêtements de polyester jusqu’aux microbilles des produits de
beauté.
On
ne sait pas grand-chose de l’impact des microplastiques sur la chaîne
alimentaire, mais on sait en revanche que notre consommation de plastique ne
montre pour l’instant aucun signe d’une diminution.
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