Poissons :
Le Gabon, ce gros consommateur qui vit de l’importation
Classé
parmi les plus gros consommateurs de poissons du continent, le Gabon, pourtant
doté de nombreux cours d’eau et de plusieurs centaines de kilomètres de côtes,
tire l’essentiel du poisson qu’il consomme d’autres pays, soit environ à
26 000 tonnes par an. Le gouvernement et la FAO veulent changer la donne.
Paradoxe
gabonais. Avec 885 km de côtes, de nombreux cours et étendues d’eau, le Gabon
ne parvient toujours pas à satisfaire sa propre demande en termes de
consommation de poisson. Pourtant, selon Lionel Kinadjian, expert en charge des
Pêches et de l’Aquaculture de l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), le pays est derrière les Seychelles le
deuxième plus gros consommateur de l’Afrique. Au Gabon, l’on consommerait
environ 35 kg de poissons par an et par personne.
La production quant à elle
n’a toujours pas démarré «On est sur un niveau de production de 45
tonnes par an. Ce qui est très faible par rapport à la production de la pêche
maritime continentale, dont le niveau de capture se situe autour de 10 000 à 20
000 tonnes par an», déplore l’expert selon lequel la demande reste presque
entièrement couverte par l’importation. Des importations estimées à environ à
26 000 tonnes par an.
Au
bureau régional de la FAO, des solutions ont d’ores et déjà été trouvées pour
accroître la production au niveau local. L’aquaculture périurbaine est parmi
les principales stratégies que l’organisme onusien et le gouvernement entendent
mettre à l’épreuve.
En août dernier, dans le cadre des initiatives visant à
contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la lutte contre la pauvreté
au Gabon, le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO, Hélder Muteia, et
le ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de
l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou, ont signé un projet de coopération
technique portant sur «l’appui au développement de l’aquaculture
commerciale intensive en zone périurbaine au Gabon».
Si
Lionel Kinadjian est convaincu de la réussite de ce projet, c’est que, selon
lui, le Gabon possède plusieurs atouts pour un bon développement de
l’aquaculture en zone périurbaine.
A.G.M
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