Antarctique: expédition "écologique et éducative" pour évaluer la pollution
Des
explorateurs, dont Laurence de la Ferrière, seule femme à avoir traversé
l'Antarctique en solitaire, ont annoncé mercredi s'apprêter à entreprendre à
bord d'un voilier un périple "écologique et éducatif" sur ce
continent vierge et inhabité, afin d'y évaluer la pollution.
"Après
avoir réalisé un certain nombre d'exploits et d'expéditions on est maintenant
dans une étape de transition et de partage", a expliqué à l'AFP
l'aventurière lors d'une présentation de l'expédition à Concarneau (Finistère).
"Est-ce
qu'il y a plus de glace, moins de glace, est-ce qu'on va retrouver des déchets,
du micro-plastique dans les prélèvements d'eau de mer qu'on va faire, tout cela
constituera une pierre à l'édifice de la connaissance de notre
environnement", a-t-elle assuré lors d'une visite du luxueux catamaran NDS
Evolution, de 26 mètres de long et 12 de large, à bord duquel les explorateurs
réaliseront leur périple. Le départ est prévu le 30 novembre des Iles
Malouines, archipel inhospitalier de l'Atlantique sud, avant un retour le 5
janvier à Ushuaia, à la pointe sud du continent américain.
Le
navigateur et alpiniste Eric Loizeau et l'aventurier suisse Raphaël Domjan,
initiateur du premier tour du monde à l'énergie solaire à bord du catamaran
PlanetSolar, seront également de l'expédition, tout comme la biologiste
française Hélène Dubrasquet, ainsi que le couple d'éco-entrepreneurs argentins
Maria-José Sbabri Ossuna et Alejandro Ivanissevich, propriétaires du bateau.
"Une
de nos principales missions va être d'aller voir quel est le niveau de la
pollution", a assuré Eric Loizeau.
"Alarmer
c'est bien, mais il faut aussi être en mesure d'apporter des solutions", a
souligné Raphaël Domjan, qui tentera de réaliser une première dans la zone en
naviguant sur une centaine de kilomètres à bord d'un kayak propulsé à l'énergie
solaire.
La
mission, réalisée en partenariat avec le Futuroscope et la Fondation Albert II
de Monaco, aura quatre axes : le Traité de l'Antarctique et le tourisme,
l'histoire et l'exploration, les programmes scientifiques et la recherche et
enfin l'écologie et l'environnement.
Le
Traité de l'Antarctique, en vigueur depuis 1961, a pour mission de réguler
l'activité humaine sur le continent de glace, plus grand espace inhabité de la
planète, afin d'y préserver ses écosystèmes uniques.
A.G.M
©
2019 AFP
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