San Pedro : Des populations sensibilisées à la gestion participative des forêts classées
Les populations des localités de Dogbo et Boua, dont
certaines occupent les forêts classées du Haut Dodo, dans la région de San
Pedro, ont bénéficié, jeudi, dans cette localité, d’une séance de présentation
et de sensibilisation sur un projet de gestion participative de ces forêts,
confiée à l’Ong ivoirienne, Impactum, par le Programme des Nations Unies pour
le développement (Pnud) qui en assure le financement.
Selon le président
d’Impactum, Daubrey Marc, il s’agit pour le Pnud et ses partenaires
d’accompagner l’Etat ivoirien dans son projet de préservation et de
restauration du couvert forestier de la Côte d’Ivoire, et de « soutenir
les communautés riveraines et les déguerpis des forêts classées de la Haut Dodo
(San Pedro) et de Scio (Bangolo), afin de faciliter leur migration et assurer
la durabilité des ressources forestières dans un climat apaisé ».
Différentes séances de
sensibilisation et de formation sont au programme des activités de ce projet
intitulé, « Participation des jeunes à la gestion durable des ressources
forestières pour le renforcement de la cohésion sociale dans la région Ouest de
la Côte d’Ivoire ». Sa durée est de six mois, allant de juillet à
décembre.
« On ne peut pas dire à
quelqu’un de sortir des forêts classées sans prendre des précautions, des
dispositions pour l’accompagner, c’est ce que fait l’Etat à travers ses
partenaires qui viennent vers vous pour que vous réfléchissiez ensemble comment
faire pour que vous puissiez sortir des forêts », a expliqué le
sous-préfet de Dogbo, Bamba Amara.
Les activités du projet vont
permettre au total la réhabilitation d’au moins 300 ha de forêt, dont 150 ha
dans la région de San Pedro et 150 autres hectares dans celle du Guémon,
à travers l’agroforesterie et le reboisement dans les forêts classées. La
forêt classée du Haute Dodo a une superficie de 98 367 ha et celle du Scio dans
le département de Bangolo s’étend sur 88 000 ha.
Au moins 90 acteurs locaux,
dont 50% d’hommes et 50% de femmes (autorités et élus locaux, leaders
communautaires dont des jeunes et des femmes) seront sensibilisés et formés sur
la préservation des forêts (la nouvelle politique forestière, le nouveau code
forestier, les enjeux de la préservation des ressources naturelles). La mise en
place de plateformes de dialogue est prévue dans les localités concernées.
Selon une étude du bureau
national d’études techniques et de développement (Bnetd) publiée en 2015, la
Côte d’Ivoire a perdu 75% de sa couverture forestière en forêt classée suite
aux occupations illégales des terres forestières par les autochtones, les
allogènes et les allochtones, pour la pratique de l’agriculture. Pour freiner
ces pertes, la Sodefor a entrepris un plan de sécurisation basé sur le
déguerpissement des occupants illégaux des forêts classées.
A.G.M
Source: AIP
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