Plus de 2.300 tigres, victimes de trafic, saisis depuis 2000
Genève
(AFP)
Plus
de 2.300 tigres,victimes de trafic international, ont été saisis par les
autorités depuis 2000, soit deux par semaine, a alerté mercredi une ONG de
surveillance du commerce de la faune et flore sauvage, appelant Ă une plus
grande protection du prédateur.
En
1900, la planète comptait plus de 100.000 tigres sauvages, selon les
estimations. Mais leur population est tombée à un plus bas de 3.200 félins au
niveau mondial en 2010, trois sous-espèces ayant complètement disparu.
Cette
année-là , l'Inde et les dirigeants de 12 autres pays abritant des tigres
s'étaient engagés à doubler leur population d'ici 2022.
Mais
les tigres continuent d'Ăªtre capturĂ©s sans rĂ©pit. Ils sont actuellement environ
3.900 Ă vivre Ă l'Ă©tat sauvage, selon TRAFFIC.
Depuis
l'an 2000, 2.359 tigres victimes de trafic ont été saisis par les autorités
dans 32 pays et territoires, soit plus de 120 chaque année en moyenne au cours
des 19 dernières années, d'après l'ONG.
Recherchés
pour leurs peaux mais aussi pour diverses parties de leur corps, supposées
soigner diverses pathologies dans la médecine traditionnelle chinoise, les
félins sont victimes d'un trafic international.
"Le
temps des discussions est révolu: les mots doivent céder la place aux actes
pour éviter de nouvelles disparitions de tigres", a estimé la directrice
de TRAFFIC pour l'Asie du Sud-Est et auteur du rapport, Kanitha Krishnasamy,
citée dans un communiqué.
L'Ă©tude
montre notamment une multiplication par quatre des saisies annuelles moyennes
en Indonésie entre 2015 et 2018.
L'Inde,
qui dispose de la plus grande population de tigres sauvages au monde, reste le
pays oĂ¹ le nombre total de saisies est le plus Ă©levĂ©, avec 26,5% des tigres
saisis (626).
L'Ă©tude
rĂ©vèle par ailleurs que 58% des tigres saisis en ThaĂ¯lande et 30% de ceux
saisis au Vietnam provenaient de fermes d'Ă©levage de tigres.
La
CITES interdit le commerce international de tigres élevés dans ces fermes.
TRAFFIC
a publié son étude à l'occasion de la réunion à Genève des Etats parties à la
Convention sur le commerce international des espèce de faune et de flore
sauvages menacées d'extinction (CITES), au cours de laquelle la question des
fermes d'élevage de tigres sera abordée.
Les
éleveurs font souvent valoir que la vente d'animaux élevés en captivité permet
de soulager la pression exercée par les braconniers sur les félins sauvages,
les défenseurs des animaux estiment au contraire que ce commerce favorise la
demande en normalisant la consommation ou l'usage de diverses parties du tigre.
A.G.M
©
2019 AFP
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