D’après le rapport de la Banque mondiale sur la
croissance économique au Rwanda « la 14è mise à jour économique du
Rwanda », publié mardi à Kigali, elle devrait passer de 8,6% en 2018 à
7,8% en cette année 2019.
« Appuyée par des politiques macroéconomiques
favorables, l’économie rwandaise jouit d’une dynamique forte caractérisée par
une croissance solide et une faible inflation », a déclaré Aghassi
Mkrtchyan, économiste principal à la Banque mondiale, lors d’une conférence de
presse.
Présentant le rapport, Mkrtchyan a souligné que
« cette croissance devra être tirée par la poursuite des investissements
publics, le faible niveau d’endettement et la politique de réformes entreprise
pour accélérer le développement ».
L’inflation globale est restée faible, à 1,2% en
mars 2019, a précisé le responsable, indiquant que la Banque mondiale s’attend
à des perspectives économiques favorables avec une croissance annuelle estimée
entre 7,6 et 8%.
« Bien que les investissements publics
continueront à soutenir la croissance à moyen terme, le Rwanda devra renforcer
son secteur privé pour rester sur une trajectoire de forte croissance à long
terme », a estimé l’expert.
Egalement, Il a ajouté que les investissements
publics, financés en grande partie par des dons et des prêts concessionnels et
non concessionnels, ont constitué le principal moteur de la croissance ces
dernières années. De son côté, le directeur pays de la Banque mondiale, Yasser
El-Gammal, a qualifié de « modèle régional » le secteur énergétique
du Rwanda, soulignant que le pays Est-africain a réussi à multiplier fois cinq
sa capacité électrique en dix ans, à plus de 221 MGW.
« Plus de 51% des Rwandais ont accès
aujourd’hui à l’électricité », s’est-il félicité, faisant observer que
malgré la forte croissance dans le secteur de l’énergie, le coût de
l’approvisionnement en électricité au Rwanda est l’un des plus élevés de la
région et constitue un obstacle au développement économique du pays.
D’après la Banque mondiale, le Rwanda s’est employé
à atteindre rapidement ses objectifs de développement de long terme en
exécutant, au cours des dix dernières années, deux stratégies de développement
économique et de réduction de la pauvreté pour les périodes 2008 à 2012 et 2013
à 2018, conçues pour accompagner la réalisation de sa « Vision
2020 ».
La mise en œuvre de ces stratégies quinquennales
s’est en outre appuyée sur des stratégies sectorielles et des plans de
développement local s’inscrivant dans un processus de décentralisation bien
avancé, relève l’institution mondiale.
Par Axel Kenji
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